Le brûlot de la FDLF sur la violence faite aux femmes durant le confinement

Le brûlot de la FDLF sur la violence faite aux femmes durant le confinement
jeudi 23 juillet 2020 - 08:35

Un rapport, de la Fédération des ligues des droits de la femme (FLDF) indique qu’en matière de suivi de la violence à l’égard des femmes marocaines pendant la mise en cloche due au coronavirus (Covid-19), la violence psychologique reste au premier plan, les témoignages attestant de pratiques d’une maltraitance de la part des maris.

La violence psychologique a représenté le taux le plus élevé avec 49,4%, suivie de la violence économique et sociale à 26,1 %, de la violence physique 15,5%, de la violence juridique et institutionnelle 4,7% de la violence sexuelle, 3,8% et celle électronique avec 0,5%. La part du lion revenant à la violence conjugale qui représente plus de 90% des formes de violence et moins de 10 % quant à la violence familiale, durant la mise en cloche due à la crise sanitaire pour la période allant du 16 mars au 10 juillet.

Ces chiffres, le communiqué de FLDF les a puisés dans le réseau Injad à travers sa plateforme d’écoute contre la violence basée sur le genre au cours de cette période. Injad a été conçu afin d’autonomiser les femmes à partir d’un certain nombre de services, notamment, l’hébergement, en plus du lancement de plusieurs campagnes de sensibilisation et de solidarité régionales et nationales. Il est constitué de près de 500 services répartis entre écoute, conseil et soutien psychologique, en plus de l’orientation, de l’intervention, de la coordination et de la coopération avec divers acteurs institutionnels et autres.

La FLDF a enregistré un total de 2 543 actes de violence et manifestations de toutes sortes contre les femmes et les filles au cours de cette même période, la violence psychologique étant la plus prépondérante. Le rapport indique en outre que les pressions économiques et psychologiques qui coïncidaient avec le confinement ont incité les hommes à déverser leur colère et leur violence contre les femmes et les filles, maillon le plus faible de la chaîne familiale.

« Le manque de détermination dans la mise en œuvre des mesures de protection des femmes et des filles contre la violence et la publication de jugements dissuasifs dans les cas de violence à l’égard des femmes ont permis le retour et la continuité de la violence contre les femmes en général pendant la quarantaine. », a souligné la FLDF.

Le document ajoute que la perte de leurs moyens de subsistance par de nombreuses femmes et filles ayant une famille, en particulier celles qui travaillent dans le secteur informel, a multiplié la violence de la part des maris et du reste des membres de la famille en raison de leur incapacité à continuer à dépenser et à répondre aux demandes physiques, en particulier de la part des toxicomanes et des alcooliques.

La FLDF affirme que la violence conjugale a enregistré les taux les plus élevés pendant la période de quarantaine, atteignant 84,4%. Le rapport indique que si le domicile a été l’espace le plus sûr au vu de la propagation du coronavirus Covid-19, cela n’a pas été le cas pour nombre de femmes qui y ont subi la violence conjugale sous toutes ses formes et manifestations avec de graves répercussions sur leur santé physique et psychologique.

La FLDF explique que le taux élevé de violence conjugale pendant la quarantaine pose plusieurs défis, liés à la loi antiviolence 13-103 et aux articles qu’elle contient. Selon la Fédération elle ne protège pas suffisamment les victimes de violences contre ceux qui les accompagnent dans un espace où les femmes sont censées bénéficier de la sécurité et de la sûreté. « Cette loi restant restreinte en ce qui concerne la protection des femmes et notamment en termes de criminalisation de certains actes de violence que les femmes subissent en silence, et nous mentionnons ici, les agressions sexuelles et le viol contre les épouses.

Selon ce même rapport, la violence domestique était de 7% et comprenait des actes de violence contre les femmes par des membres de la famille, car de nombreuses filles ont déclaré avoir été victimes de violences de la part de frères ou de pères de membres de la famille de sexe masculin pendant cette période difficile. La violence domestique comprenant la violence de la famille du mari.

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