Le Mexique, qui compte 127 millions d’habitants, a dépassé les 40 000 morts dues au coronavirus (Covid-19) et devient le quatrième pays au le plus endeuillé au monde et le second d’Amérique latine après le Brésil, qui compte plus de 80 000 morts. Le pays se situe derrière les Etats-Unis (3 902 377 cas et 142 090 décès), le Brésil (2 159 654 cas et 81 481 décès) et le Royaume-Uni (297 389 cas et 45 507 décès).
Le secrétariat mexicain à la santé dans son point quotidien mardi sur l’évolution de la maladie a annoncé 915 nouveaux décès lors des vingt-quatre dernières heures, qui sont venus grossir le bilan macabre à 40 400. Par ailleurs, le nombre de cas confirmés est passé à 356 255 mardi, ce qui représente 6 859 nouveaux cas en une journée. Mexico, la capitale, est l’épicentre du virus dans le pays. Mardi, elle enregistrait un total global de 64 431 cas confirmés et 8 354 décès cumulés.
Cette semaine, le président Manuel Lopez Obrador a promis d’améliorer les normes de santé dans le pays pour l’aider à lutter contre la menace du virus. Il s’est engagé à protéger les personnes vulnérables au Covid-19, notamment en s’attaquant aux « maladies causées par la faim et la pauvreté », en lançant « une campagne permanente » pour promouvoir une alimentation et des modes de vie plus sains et en traitant l’hypertension, le diabète et l’obésité en priorité. Obnubilé par sa volonté de ne pas creuser le déficit, le le président Manuel Lopez Obrador n’a pas mis en place de réelles mesures de soutien aux plus démunis. Une décision d’autant plus étonnante qu’il a bâti sa carrière politique qui l’a menée à la présidence sur ce slogan : « Les pauvres d’abord ».
Le Mexique frappé par la crise sanitaire a tenté une reprise économique. Mais, en vain puisque le pays continue de s’engouffrer dans une crise économique sans précédent. Sans réel coup de pouce du gouvernement, c’est la population qui vivotait grâce à l’informel qui se retrouve plongée dans la misère et la précarité. Une réalité visible au quotidien, notamment au guichet des prêteurs sur gage, qui pullulent dans la capitale et qui ne baissent le rideau que très tard dans la nuit.