La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a ajouté 10 amendements au Projet de loi de finances rectificative 2020, en se concentrant sur les secteurs d’activités les plus touchés par la crise du coronavirus.
C’est durant une visioconférence vendredi que ces 10 amendements ont été annoncés par la CGEM et ont par la suite étés présentés par les représentants de la confédération à la Chambre des conseillers quelques heures plus tard lors d’un vote en plénière pour l’adoption de la PLFR.
Parmi les amendements proposés par le patronat marocain, la déductibilité des contributions au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), la dispense des pénalités de retard pour les acomptes d’IS jusqu’au 31 décembre 2020, et l’étalement de paiement des impôts complémentaires de régularisation volontaire entre le 15 décembre et le 30 juin 2021. La CGEM a également proposé d’inclure l’année 2019 dans le dispositif de régularisation.
La CGEM a proposé de réduire de 50% des droits d’enregistrement pour les biens immeubles construits et terrains quels que soient leurs usages, la suspension de l’application de la cotisation minimale au titre de l’exercice 2020 pour les secteur ayant été fortement impactés par la crise du coronavirus.
Le patronat propose également d’augmenter les droits de douanes fixés par le PLFR de 30% à 40% sur les produits finis pour lesquels il y a une production locale similaire, outre l’augmentation de 17,5% à 40% des droits de douane sur les tissus d’ameublement qui sont des produits finis ne nécessitant aucune transformation suite à leur importation.
Rappelant que les entreprises marocaines ont été très impactées économiquement par la crise du coronavirus, le Président de la CGEM, Chakib Alj, a cité à titre d’exemple le secteur du tourisme, le plus touché par la crise, qui a accusé une perte du chiffre d’affaires de 77% entre mai 2019 et mai 2020. Il a estimé dans son allocution durant la visioconférence, que les mesures prises pour la relance sectorielle sont « faibles ».
Il a cité également d’autres secteurs ayant été durement touchés pendant la période de confinement sanitaire, à l’instar du secteur de l’artisanat qui a perdu 70% de son chiffre d’affaires, de l’industrie culturelle et créative avec 68% de pertes, l’enseignement, le BTP, l’immobilier ainsi que le commerce à hauteur de 63%, d’après les résultats de la 2ème édition de l’enquête sur les impacts de la crise menée par la CGEM auprès de plus de 3.304 entreprises, opérant dans 11 secteurs différents et employant plus de 500.000 personnes.