Déconfinement: Ne surtout pas laisser tomber le masque!

Déconfinement: Ne surtout pas laisser tomber le masque!
samedi 18 juillet 2020 - 21:53

Le Maroc a été déconfiné le 25 juin. Une opération surveillée de près par les autorités publiques qui veillent au quotidien à l’application des consignes de sécurité sanitaire par les citoyens, notamment la distanciation sociale dans les lieux publics et commerces ou encore l’obligation pour tous de porter un masque de protection. 

Pour ce dernier point, l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), par la voix de sa présidente, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne, a voulu attirer l’attention sur les dangers, à l’heure du déconfinement, d’un relâchement dans l’utilisation des masques, compréhensible psychologiquement, mais dangereux.

Et cela, encore une fois, à la lumière d’une publication le 11 juin dernier par l’Académie des Sciences américaine d’une grande étude alertant contre les dangers de l’abandon progressif du masque dans l’espace public, fait savoir Dr. Moussayer, rappelant que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a tenu, aussi, à faire un rappel (à l’occasion d’un communiqué le 27 juin sur la situation générale au Maroc) au respect strict des mesures préventives recommandées par les autorités sanitaires. Y figure, en premier lieu dans l’énumération, le port correct du masque à côté de l’hygiène, le respect de la distanciation physique et l’évitement des rassemblements.

Pas cher mais peut rapporter gros !

En se basant sur plusieurs études et recherche, Dr. Moussayer revient sur celle des scientifiques des Universités du Texas et de Californie à San Diego, auteurs de l’étude américaine, qui ont analysé la tendance et les mesures d’atténuation (port du masque, distanciation…) à Wuhan, en Chine, en Italie et à New York, du 23 janvier au 9 mai 2020.

Ils ont pu ainsi montrer que les impacts de ces mesures d’atténuation sont mesurables dans l’évolution de la pandémie. L’analyse révèle ainsi que la différence avec et sans couvre-visage obligatoire représente le déterminant principal de l’épidémie dans les trois épicentres. À elle seule, et selon eux, cette mesure de protection a considérablement réduit le nombre d’infections, soit plus de 78.000 en Italie du 6 avril au 9 mai et plus de 66 000 à New York du 17 avril au 9 mai.

Toujours selon ces chercheurs, les autres mesures d’atténuation, telles que la distanciation sociale mise en œuvre, ne suffisent pas à eux seuls à protéger le public. « Nous concluons que le port de masques en public correspond au moyen le plus efficace de prévenir la transmission interhumaine, et cette pratique peu coûteuse, en conjonction avec l’éloignement social simultané, la quarantaine et la recherche des contacts, représente l’opportunité de combat la plus probable pour arrêter la pandémie », indiquent les chercheurs.

La diffusion aérosolisée et aéroportée, voie majeure de propagation

La spécialiste avance que ces travaux confirment l’efficacité du port du masque, réaffirmant sa nécessité dans les mois qui suivent le déconfinement et dans l’attente de vaccins et/ou traitements contre l’infection. Elle soulève que les chercheurs mettent bien en évidence que le masque est non seulement utile pour empêcher les gouttelettes de toux infectées d’atteindre des personnes non infectées, mais aussi pour éviter de respirer ces minuscules particules aérosolisées qui peuvent également contaminer.

Dr. Moussayer rappelle ainsi qu’une seule toux, à elle toute seule, peut produire jusqu’à 3 000 gouttelettes, qui représentent les éléments les plus dangereux qui risquent de s’étaler sur les vêtements et sur les surfaces qui les entourent !

Toutes ces données, connues clairement maintenant ainsi que certaines mesures de précaution et de prévention, ont malheureusement fait défaut dans de nombreux pays du monde, notamment européens, qui ont souvent affirmé le contraire  en matière de port du masque et l’ont payé au prix fort en termes d’une surmortalité pourtant évitable, souligne la spécialiste qui rappelle que l’Académie des Sciences américaine et les universités qui ont procédé à cette étude, dénoncent de même implicitement la politique quelque peu « chaotique » du gouvernement américain en la matière et la gestion décentralisée de cette politique au niveau de chaque état fédéral, faute de recommandations claires et univoques.

« Les Chinois qui portent des masques depuis des années, principalement à cause de la pollution, ainsi que les quatre « dragons » asiatiques -Taïwan, Corée du Sud, Hong Kong et Singapour – ont bien su par contre contrôler l’épidémie par un port obligatoire du masque dès le début, accompagnant une stratégie globale de dépistage massif, de quarantaines très strictes et de suivi au cas par cas grâce aux outils numériques», conclut la présidente de l’AMMAIS.

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