Nombre d’étudiants marocains dans des pays d’Europe de l’Est, victimes d’arnaques

Nombre d’étudiants marocains dans des pays d’Europe de l’Est, victimes d’arnaques
lundi 8 juin 2020 - 15:33

Souvent les desseins universitaires d’études supérieures ne sont pas tels que prévus. Certains étudiants marocains dans les pays d’Europe de l’Est l’ont appris à leurs dépens quand leurs rêves de brevets et de diplômes et autres titres ont viré au cauchemar. Souvent obligés de passer par des intermédiaires pour diverses procédures (inscriptions, frais de scolarité, d’hébergement dans les quartiers universitaires, etc.) à peine arrivés à mi-chemin de leur année d’étude, ils se voient sommés sous risque d’expulsion, d’honorer des frais dus à ces mesures qui à leur insu n’ont pas été réglés. Les courtiers se les étant octroyés à leurs bons soins.

Des dizaines d’étudiants marocains étudiant en Ukraine en savent des choses pour avoir vécu cette mésaventure d’aucuns même avec un ultimatum au 5 juin. Après le tollé provoqué par ce scandale divulgué sur Hespress, nombre d’intermédiaires ont disparu de la circulation. Une fraude à grande échelle qui est l’œuvre de cabinets de courtages selon Hassan El Mardi le président de l’Association « Dima Maroc » interrogé par Hespress et qui n’y va pas par quatre chemins. Ce qui se passe c’est que les étudiants pris à la gorge et en otage de ces intermédiaires payent intégralement les frais de leur séjour universitaire à ces derniers qui eux ne s’acquittent envers l’administration des universités que d’une partie (un trimestre, six mois…etc.), des sommes variant entre 200 et 600 dollars par période par mois.

La concurrence étant telle entre les « agences » que c’est à qui attirerait le plus grand nombre d’étudiants dont nombre de niais n’y ont pas résisté à leur corps défendant. El Mardi a ajouté, que ces médiateurs ne se contentent pas de s’exonérer d’une grosse partie de l’intégralité des frais afférents au campus universitaire, mais ils exigent également des étudiants marocains qui veulent s’inscrire d’attirer d’autres étudiants de leurs connaissances afin de souscrire à un « pack » et garantir ainsi plus de profits.

Il y a une multitude de raisons à ce scandale pour le président de « Dima Maroc ». Les responsabilités en incombent aux parents pour leur manque de vigilance et au gouvernement marocain pour sa non implication dans ce dossier.  El Mardi ingénieur au Maroc, qui a étudié au Bélarusse a affirmé que l’association qu’il dirige facilite l’accès des étudiants marocains aux universités et instituts d’Europe de l’Est depuis trente ans. Il suit les étudiants tout au long de leur parcours académique, ce qui n’est pas le cas de nombre de « sociétés » de courtage dirigées par des médiateurs de nationalités différentes dont le Maroc qui ne cherchent que leur profit.

« Le ministère de l’Enseignement supérieur, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, est censé créer une section spéciale pour suivre le cheminement de ces étudiants et travailler à résoudre leurs problèmes. Ils sont citoyens marocains, et ils serviront leur pays après avoir terminé leur carrière universitaire », a déclaré le président de l’association Dima Maroc, avant d’ ajouter. « Les deux ministères peuvent conclure des accords de partenariat avec des universités d’Europe de l’Est et être les organismes chargés de superviser les études de nos étudiants dans ces pays, au lieu de les laisser à la portée de médiateurs peu scrupuleux. Notre association, est prête à coopérer avec ces départements ».

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