Un grand nettoyage est prévu au sein de la police de Minneapolis aux Etats-Unis, a annoncé les membres du Conseil municipal de la ville après la mort tragique de George Floyd, qui a secoué tout le pays.
Dans leur déclaration, suite au meurtre de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans tué sous le genou d’un policier raciste blanc, neuf membres du conseil municipal de Minneapolis ont déclaré dimanche à une foule qu’ils «commenceraient le processus de suppression du département de police de Minneapolis».
« Nous reconnaissons que nous n’avons pas toutes les réponses sur ce à quoi ressemble un avenir sans police, mais notre communauté en a », ont-ils déclaré, avant d’ajouter :
« Nous nous engageons à dialoguer avec chaque membre de la communauté de la ville de Minneapolis au cours de la prochaine année pour identifier la sécurité à vos yeux ».
Les membres du Conseil ont noté à plusieurs reprises depuis la mort de Floyd que Minneapolis avait la possibilité de redéfinir les services de police.
Dimanche 7 juin, neuf d’entre eux sont montés sur une scène à Powderhorn Park pour soutenir les membres du groupe de défense des droits Black Visions, qui appelaient à la fin du département policier.
Mettre fin à service « qui ne peut pas être reformé »
Sur scène, la présidente du conseil Lisa Bender, la vice-présidente Andrea Jenkins et les membres du conseil Alondra Cano, Phillippe Cunningham, Jeremiah Ellison, Steve Fletcher, Cam Gordon, Andrew Johnson et Jeremy Schroeder se sont exprimés sur le sujet.
« Des décennies d’efforts de réforme de la police ont prouvé que le département de police de Minneapolis ne peut pas être réformé et ne sera jamais responsable de ses actions », ont-ils déclaré.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour entamer le processus visant à mettre fin au service de police de Minneapolis et à créer un nouveau modèle transformateur pour cultiver la sécurité à Minneapolis », ont-il ajouté.
Les activistes communautaires critiquent le département de Minneapolis depuis des années pour ce qu’ils disent être une culture raciste et brutale qui résiste au changement.
L’État du Minnesota a lancé une enquête sur les droits civiques du département la semaine dernière, et les premiers changements concrets sont intervenus vendredi dans un accord stipulé dans lequel la ville a accepté d’interdire les étranglements et les attaches cervicales.
Des milliers de personnes ont encore manifesté ce week-end aux Etats-Unis ainsi qu’à travers la planète contre le racisme.
