Plus de 400 personnes en provenance de Libye ont été secourues par les autorités de Malte qui ont finalement accepté de les débarquer après avoir étés bloqués en mer pour plusieurs semaines.
Dans un communiqué, le gouvernement de l’île a indiqué que 425 personnes, venues de Libye et secourues en Méditerranée avaient débarqué dans la nuit de samedi soir à La Valette.
« Aucun pays européen, malgré leurs grands discours sur la solidarité de l’Europe, n’a finalement accepté de prendre ces migrants », a fustigé La Valette dans son texte au moment où ces migrants sont restés bloqués en mer méditerranée pendant plusieurs semaines sans l’intervention d’aucune des capitales européennes.
Jusqu’ici les autorités maltaises n’avaient pas permis le débarquement de ces migrants et les maintenaient à la limite des eaux territoriales à bord de bateaux de tourisme spécialement mobilisés, justifiant une peur de contamination au coronavirus.
Malte avait auparavant appelé plusieurs fois les pays européens à réagir et à accueillir ces migrants, en vain. Le gouvernement « n’a pas voulu mettre en danger les vies de ces migrants comme celle des équipages » des navires les accueillant, a indiqué le communiqué publié dimanche. Mais selon l’agence de presse italienne AGI, la décision a été prise « car les équipages des navires de tourisme craignaient pour leur sécurité », avec une situation devenant « très difficile à gérer« .
Malte a déjà annoncé la couleur, le pays, plus petit Etat de l’UE, « ne deviendra pas le centre de la crise migratoire européenne », au moment où seulement 8% des migrants sont accueillis par les pays européens. Actuellement, les migrants en situation irrégulière représentent 1% des habitants de l’île.