Trois des quatre auteurs de l’étude affirmant que l’hydroxychloroquine était inefficace voire même dangereuse comme traitement contre le coronavirus, ont fait un rétropédalage en revenant sur les propos qu’ils ont avancé. Il s’agit d’un nouveau rebondissement dans l’affaire de l’utilisation de l’hydroxychloroquine.
Après avoir provoqué un tsunami dans le monde scientifique et dans certains Etats qui utilisent cette molécule pour soigner les patients atteints de covid-19, 3 des 4 auteurs de l’étude ayant provoqué la suspension temporaire des tests cliniques sur l’hydroxychloroquine n’ont plus souhaité être garants de la « véracité » des sources de données.
Ce rétropédalage des trois scientifiques intervient au moment où l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé la reprise des tests menés sur cette molécule, un vrai camouflet pour les auteurs de l’étude publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet.
Plusieurs scientifiques avaient réagit avec véhémence quant à la décision de l’OMS qui n’avait pas donné de détails justifiant sa décision alors. Les scientifiques, les pro-hydroxychloroquine et qui témoignent de son efficacité comme traitement prodigué aux personnes testées positives au coronavirus, avaient par ailleurs demandé officiellement aux auteurs de l’étude de leur fournir les données sur lesquelles ils se sont basés, mais ils se sont heurtés au refus de ces derniers, renforçant leurs doutes sur les résultats de cette études.
« Nous ne pouvons plus nous porter garant de la véracité des sources des données primaires », ont écrit les trois auteurs à la revue médicale demandant à se rétracter de l’article et mettant en cause le refus de la société américaine Surgisphere dirigée par le quatrième auteur Sapan Desai, de donner accès à la base de données.
« Nous avons lancé une analyse indépendante de Surgisphere avec l’accord de Sapan Desai pour évaluer l’origine des éléments de la base de données, confirmer qu’elle était complète et répliquer les analyses présentées dans l’article », ont écrit les trois auteurs dans cette réponse publiée sur The Lancet.
Mais Surgisphere aurait refusé de transférer la base de données à cause d’accords de confidentialité avec ses clients, les 671 hôpitaux hôpitaux ayant donné les données de 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril.
Les experts missionnés par les trois auteurs « n’ont pas pu conduire une revue indépendante et nous ont informés de leur retrait du processus d’évaluation par les pairs », ont ajouté les trois auteurs.