L’Amérique latine est devenue le principal terreau de la propagation et l’épicentre mondial du coronavirus (Covid-19) après les Etats-unis. Plus d’un million de cas de ont été enregistrés sur le continent, dont près de la moitié au Brésil. La pandémie ravage également le Mexique, où le bilan macabre s’approche des 10 000 morts, ainsi que le Pérou où elle a contaminé plus de 160 000 personnes, fait plus de 4 500 morts et menace les hôpitaux de saturation.
Le Brésil est le quatrième pays avec le plus grand nombre de décès dans le monde, selon l’Université Johns Hopkins. Au cours des dernières 24 heures, 16 409 nouveaux (28.834 la veille) cas confirmés ont été signalés, portant le nombre à 514 849 avec plus de 29 000 décès (29 314) a indiqué le ministère de la santé. Ce qui fait de ce pays d’Amérique latine le plus touché par la crise sanitaire après les Etats-Unis en nombre d’infections dans le monde et le quatrième le plus endeuillé après les Etats-Unis (1 791 163 cas et 104 399 décès), le Royaume-Uni (276 156 cas 38571 décès) et l’Italie (232 997 cas et 33 415 décès).
Solidaire avec un compagnon d’infortune, Donald Trump a fait fournir au Brésil deux millions de doses d’hydroxychloroquine pour faire face au coronavirus, ont déclaré dimanche les gouvernements des deux pays, malgré les avertissements d’experts sanitaires sur les risques du recours à cet antipaludéen. Donald Trump et son homologue brésilien Jair Bolsonaro ont vanté les mérites de l’hydroxychloroquine. Le président américain a dit le mois dernier avoir pris ce médicament à titre préventif contre le nouveau coronavirus. Cette annonce intervient quelques jours après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit suspendre par mesure de sécurité l’essai clinique de l’hydroxychloroquine mené sur des patients contaminés par le coronavirus (Covid-19), la maladie provoquée par le nouveau coronavirus.
Par ailleurs, dimanche a été une journée de manifestations contre le gouvernement du président Jair Bolsonaro un peu partout dans le pays. En effet des échauffourées ont éclaté entre des groupes de manifestants rivaux pour et contre le président brésilien Jair Bolsonaro à Rio de Janeiro dimanche.L’accrochage a rapidement été interrompue par la police qui a formé une barrière entre les deux groupes de partisans remontés. Ces derniers se tenaient de part et d’autre de longue avenue longeant le front de mer sur la plage de Copacabana. Certains des manifestants anti-Bolsonaro étaient des supporters de football locaux, dont ceux de l’équipe Flamengo, basée à Rio et dont les couleurs du club rouge et noir signifient « Démocratie ».
Les manifestants pro-Bolsonaro d’extrême droite brandissaient des drapeaux brésiliens, et protestaient contre le gouverneur de Rio, Wilson Witzel, qui a appliqué des mesures restrictives pour éviter la propagation du coronavirus (Covid-19). D’autres manifestations pour et contre le président d’extrême droite se sont déroulées dans différentes villes du Brésil dimanche.
