Au moment où les laboratoires pharmaceutiques tentent de trouver un vaccin contre le coronavirus et veulent privilégier le plus offrant, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu’il faudrait s’attendre à ce que ce virus ne disparaisse jamais.
Alors que les gouvernements du monde tentent de trouver des solutions pratiques pour endiguer la propagation du coronavirus tout en traitant les nouveaux cas déclarés dans l’attente d’un vaccin, l’OMS a annoncé que le nouveau coronavirus pourrait « ne jamais disparaître ».
Cette annonce intervient simultanément avec des mesures de déconfinement prises par certains pays qui s’apprêtent à rouvrir leurs frontières et laisser les citoyens partir en vacances, ce qui pourrait augmenter le risque de propagation du covid-19 et résulter in fine d’un retour à la case départ.
« Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître », y compris en cas de découverte d’un vaccin, a déclaré Micheal Ryan, le directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS.
L’expert a par ailleurs indiqué que qu’il était « très difficile » de dire quand elle pourrait être vaincue, ce qui signifie qu’il faudra peut-être vivre avec cette épidémie.
Pendant ce temps, c’est un autre combat contre la montre qui se joue dans les laboratoires mondiaux. Une dizaine d’essais clinique et 100 projets sont en cours afin de trouver des solutions rapides et efficaces contre ce nouveau virus, encore méconnu.
Et malgré ces initiatives forts louable, des enjeux géopolitiques et économiques sont en train de faire surface puisque les relations entre la Chine et les Etats-Unis continuent d’observer une pente raide depuis que Washington a affirmé avoir de sérieuses raisons de croire que le virus découvert dans la ville chinoise de Wuhan soit sorti d’un laboratoire de cette même ville.
Les Etats-Unis qui ont coupé leur contribution à l’OMS pour sa « mauvaise gestion » de la crise du coronavirus et pour avoir pris le parti de la Chine, accuse Pékin d’avoir caché au monde des informations importantes sur le coronavirus. Des informations qui auraient pu épargner le monde de cette pandémie actuelle.
Enfin, les Etats-Unis ont également accusé, mercredi, la Chine de chercher à espionner ses chercheurs et études menées actuellement dans les universités américaines pour voler les travaux des scientifiques sur le covid-19.
Washington reste au cœur de la polémique avec la récente sortie médiatique du géant pharmaceutique français Sanofi qui a annoncé qu’il distribuerait en priorité aux Etats-Unis leur vaccin étant donné que les autorités américaines ont investi financièrement pour soutenir ses recherches. Cette avance sur les autres pays devrait durer quelques semaines selon son directeur général Paul Hudson.
Jeudi, la secrétaire d’Etat française à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, a estimé que cette éventualité était « inacceptable ». Et, en réponse, le président de Sanofi France, Olivier Bogillot, a déclaré que « les Américains sont efficaces en cette période. Il faut que l’UE soit aussi efficace en nous aidant à mettre à disposition très vite ce vaccin ».
De son côté, la Commission européenne a estimé que « le vaccin contre le Covid-19 doit être un bien d’utilité publique et son accès doit être équitable et universel », selon un porte-parole de la Commission Stefan de Keersmaecker.