La livre turque a perdu plus de 40 % de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année en cour en raison de la crise diplomatique avec les États-Unis et la défiance des marchés vis-à-vis des politiques économiques du président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Dans une nouvelle mesure visant à soutenir la devise nationale, le président Erdogan a interdit, ce jeudi 13 septembre, les ventes et locations de biens mobiliers et immobiliers en devises étrangères.
En vertu d’un décret présidentiel publié ce jeudi au Journal officiel, l’achat, la location et la vente de biens mobiliers et immobiliers doivent désormais (à compter du 13 septembre) s’effectuer uniquement en livres turques.
Ces transactions ne peuvent pas non plus être indexées sur des devises étrangères, précise le texte, qui évoque toutefois la possibilité d’exceptions soumises à l’aval du ministère des Finances.
En outre, les vendeurs et propriétaires ont droit à 30 jours pour convertir les sommes concernées en livres turques et régulariser leur situation.
Un dollar s’échangeait mercredi 12 septembre à 6,37 livres turques, après s’être échangé jusqu’à 7 livres en août, en pleine crise entre Ankara et Washington, marquée par des sanctions réciproques. Toutefois, les marchés avaient les yeux rivés ce jeudi sur une décision de la banque centrale qui doit décider d’une éventuelle hausse de ses taux d’intérêt.
