Le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker a prononcé son dernier discours sur l’état de l’Union, mercredi 12 septembre, devant le Parlement européen à Strasbourg. Il est revenu sur des points essentiels qui représentent les priorités de l’exécutif européen pour l’année prochaine.
Juncker, qui livrait son 4ème et dernier discours devant l’Europe, a plaidé pour une zone euro plus forte qui serait plus un « acteur global ». « Oui, nous sommes des payeurs globaux, mais nous devons aussi être des acteurs globaux », a-t-il fait savoir. Juncker éternel pro-européen a plaidé en faveur d’une zone euro unie, parlant d’une seule voix, et d’un Euro comme « instrument actif de la souveraineté de l’Europe » face au dollar.
Concernant la chaude question migratoire, Juncker a appelé à la mise à disposition de 10,000 gardes-frontières et garde-côtes à l’horizon 2020 pour renforcer les frontières extérieures des Etats membres tout en proposant une nouvelle alliance avec l’Afrique, d’où proviennent la majorité des migrants.
Avec la montée en puissance des eurosceptiques et des nationalistes au sein de l’Europe, le Luxembourgeois a réitéré son engagement en faveur d’un zéro-frontières à l’intérieur de l’Europe. « Je suis et reste opposé aux frontières à l’intérieur de l’Union Européenne, là où elles ont été rétablies, elles doivent être supprimées. Si elles restaient en place cela resterait inacceptable au regard de ce qu’est l’Europe et de ce qu’elle veut devenir » a déclaré le président de la Commission européenne.
Toujours concernant les frontières, le Brexit a bien évidemment été traité dans le discours de Juncker qui a exprimé la position de l’Europe sur cette affaire. Au moment où un Brexit sans accord est sur toutes les lèvres, Juncker a été ferme. La Grande Bretagne ne pourra pas choisir de faire partie uniquement de « certaines parties » du marché unique.
« Le gouvernement britannique doit comprendre que quelqu’un qui quitte l’Union ne saurait avoir la même position privilégiée qu’un État membre. Si on quitte l’Union, on ne fait évidemment pas partie de notre marché unique et certainement pas de certaines de ses parties » a-t-il martelé.
S’agissant de l’Afrique, JC Juncker a plaidé pour un « partenariat équilibré, plutôt que de la charité ».