Des premiers essais cliniques d’un vaccin contre le nouveau coronavirus (Covid-19) vont être lancés en Allemagne par la société BioNTech, basée à Mayence, en lien avec le laboratoire américain Pfizer, a annoncé ce mercredi l’autorité fédérale compétente. C’est le quatrième essai d’un vaccin contre le Covid-19 sur « l’homme » dans le monde, précise l’autorité régulatrice, selon l’AFP, le premier ayant été testé sur une américaine aux Etats-Unis.
Ces essais cliniques seront dans un premier temps menés sur 200 volontaires sains âgés de 18 à 55 ans, précise l’Institut Paul Ehrlich sur son site internet « L’expérimentation sur l’homme est une étape importante sur la voie de la mise au point de vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19 pour la population en Allemagne et au-delà », a estimé l’Institut.
Des essais cliniques devraient être menés également par Pfizer aux Etats-Unis, lorsque le feu vert aura été donné par les autorités sanitaires, indique de son côté BioNTech, spécialisé jusqu’ici dans la recherche de traitements contre le cancer. Il y a 150 projets de vaccins actuellement dans le monde.
A défaut d’essais cliniques du vaccin proprement dit les expérimentations sur l’homme avaient porté jusque-là sur la transfusion de plasma de patients guéris du coronavirus (Covid-19). Les essais effectués en Chine aux Etats-Unis et en France consistaient à transférer le plasma sanguin contenant des anticorps vers des « patients en phase aiguë de la maladie ».
Avec ce nouvel essai allemand ce sont, selon l’Agence européenne des médicaments (EMA), quatre vaccins qui sont entrés dans une première phase d’essais cliniques si l’on tient en compte la Suisse qui elle aussi s’y est mise selon Swissinfo. « Nous avons de réelles chances de réussir », a déclaré Martin Bachmann, responsable du service immunologie à l’université de Berne. On assiste à une véritable course contre la montre en pleine crise du coronavirus que se livrent les laboratoires et pays pour trouver un premier vaccin.
Aux États-Unis, la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson a annoncé lundi avoir sélectionné un vaccin-candidat pour le nouveau coronavirus, qui doit être testé sur des humains d’ici septembre et pourrait être prêt à une utilisation d’urgence d’ici le début de l’année prochaine.
Cependant malgré cette frénésie et cet engouement de recherches, la mise à disposition d’un vaccin contre le coronavirus (Covis-19), prêt à être utilisé « à grande échelle », pourrait prendre encore au moins une année, a estimé mardi l’Agence européenne des médicaments .