En 2019, la Chine a dépassé les Etats-Unis, devenant ainsi le principal pays d’origine des demandes internationales de brevet, selon des données de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
A en croire Francis Gurry, directeur général de l’OMPI, « 2019 a été la meilleure de la décennie. Il s’agit ni plus ni moins de la meilleure année enregistrée dans l’histoire de l’organisation », a-t-il dit lors de la conférence de presse de présentation des résultats obtenus par l’OMPI en 2019.
Ainsi, la Chine a mis fin au règne des USA, fait savoir l’OMPI, avec 58.990 demandes déposées en vertu du système de Traité de coopération en matière de brevets (PCT) de l’organisation, contre 57.840 demandes pour le pays de l’oncle Sam.
« La croissance rapide de la Chine pour atteindre la tête du classement des déposants de demandes internationales de brevet par l’intermédiaire de l’OMPO met en lumière le déplacement de la géographie de l’innovation vers l’Est, les déposants asiatiques représentant désormais plus de la moitié de toutes les demandes selon le PCT », a-t-il déclaré.
Le directeur de l’organisation souligne, qu’il y a de cela 20 ans, « en 1999, l’OMPI recevait 276 demandes en provenance de la Chine, contre 58.990 en 2019, soit 200 fois plus aujourd’hui qu’il y a vingt ans ».
De l’autre côté du globe, l’agence de l’ONU basée à Genève fait savoir que le Maroc a déposé en 2019, 34 demandes de brevet auprès de son organisation, contre 49 demandes en 2018, soit une baisse de 15 demandes.
S’agissant du classement, le Royaume est positionné à la 60è place au niveau mondial, quatrième dans le monde arabe en termes de nombre de demandes de brevet internationales, après l’Arabie saoudite avec 552 demandes, les Émirats arabes unis avec 108 demandes et l’Égypte avec 44 demandes.
L’OMPI a pareillement dévoilé les cinq principaux utilisateurs du PCT en 2019. Il y a bien évidemment la Chine en tête de liste (58.990) suivie des USA (57.840), Japon (52.660), Allemagne (19.353) et République de Corée (19.085).
L’organisation note que sur les 15 principaux pays d’origine des demandes, 12 étaient à revenu élevé et trois à revenu intermédiaire, à savoir la Chine, la Turquie (2058) et l’Inde (2053).
De même, l’OMPI révèle que les déposants établis en Asie ont représenté 52.4% de l’ensemble des demandes déposées en 2019, suivis de l’Europe (23.2%) et l’Amérique du Nord (22.8%).
Il convient d’indiquer que bien qu’elle occupe une place unique dans le système des Nations Unies, l’OMPI est financée à 92% par les taxes qu’elle prélève en échange de ses services fournis au secteur privé, aux universités et aux instituts de recherche ayant des actifs de propriété intellectuelle à promouvoir et protéger, fait elle savoir.
En présentant un aperçu sur ses résultats financiers, qu’elle qualifie de « positifs », l’OMPI dévoile que ses résultats financiers préliminaires pour 2019, pointent vers des recettes d’environ 457,6 millions de francs suisses et des dépenses d’environ 402,2 millions de francs suisses, soit un excédent de 55,4 millions de francs suisses.
En ce qui concerne le contexte actuel que vit le monde suite à la propagation du Coronavirus, et le crise économique engendrée, Francis Gurry a d’abord rassuré en déclarant que « la situation financière stable et saine de l’OMPI découle de la forte demande en faveur des services fournis par l’Organisation, associée à une approche méthodique des dépenses ».
Il estime ainsi que « ces facteurs permettent à l’Organisation d’être dans une position forte face aux incertitudes provoquées par la crise du Covid-19 et à la récession qui s’ensuivra ».
