Le Premier ministre français, Edouard Philippe, et le ministre de la santé Olivier Véran, ont signé un décret autorisant la prescription de l’hydroxychloroquine aux patients atteints du Covid-19.
Ce texte, paru ce jeudi au Journal Officiel, stipule que « l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile ».
Le texte encadre toutefois de façon stricte la distribution du traitement qui ne pourra être dispensé que par les « pharmacies à usage intérieur », c’est-à-dire au sein des établissements hospitaliers concernés.
Pour ce est du médicament Plaquénil et les préparations à base d’hydroxychloroquine, elles pourront être dispensées par les pharmacies d’officine mais uniquement « dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin« , met en avant le décret.
Et de préciser que ces mesures s’appuient sur l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP) publié mardi, excluant, hors protocole d’essai, l’utilisation de l’hydroxychloroquine en prophylaxie (prévention et traitement, ndlr) sauf « pour les cas présentant des signes de gravité« .
Réagissant à la publication de ce décret, l’infectiologue français Didider Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée Infection basé à Marseille, et fervent promoteur de l’utilisation de la chloroquine a exprimé ses remerciements au ministre de la Santé.
« Dans le cadre de l’urgence sanitaire, l’hydroxychloroquine peut être prescrite en traitement du COVID-19. Merci à @olivierveran pour son écoute« , a-t-il écrit sur Twitter.
L’utilisation de la chloroquine pour traiter des personnes atteintes du coronavirus suscite un débat houleux qui vire à la polémique au sein de la communauté scientifique et médicale en France.