L’Iran a enregistré, lundi 16 mars, son premier cas de décès dans les plus hautes sphères du pouvoir, a annoncé l’agence officielle Irna. Il s’agit d’un membre de l’Assemblée des experts, chargée de nommer et surveiller le guide suprême.
Alors qu’au moins 12 hommes politiques ou hauts dirigeants iraniens, dont deux députés récemment élus, sont morts de la maladie en Iran, ce décès vient plomber encore plus le bilan en République islamique.
L’ayatollah Hachem Bathayi Golpayégani, qui était âgé de 78 ans, avait été élu en 2016. Son rôle était crucial dans le déroulement politique en Iran puisqu’il représentait à Téhéran à l’Assemblée des experts, instance formée de 88 religieux élus au suffrage universel, chargée de nommer, de surveiller et éventuellement de démettre le guide suprême, la plus haute autorité politique et religieuse du pays. Il a été hospitalisé samedi, après avoir été contaminé par la pneumonie virale, a indiqué l’agence officielle iranienne.
Selon l’agence semi-officielle Isna, Fariborz Raïs-Dana, analyste économique et militant politique, aurait également décédé des suites du coronavirus, lundi à l’âge de 71 ans, après une hospitalisation de six jours. Cet économiste était par ailleurs écrivain reconnu, titulaire d’un doctorat de l’économie de l’École d’économie et de sciences politiques de Londres, il avait été emprisonné par le passé pour « propagande contre le système ».
En Iran, le nombre de nouveaux cas recensés augmente à vitesse fulgurante. Selon le dernier bilan annoncé dimanche, la maladie Covid-19 a tué au moins 724 personnes, sur un total de 13.938 cas d’infection. Facteur aggravant la situation dans le pays, les autorités n’ont pas mis en quarantaine les régions contaminées par la maladie.