Coronavirus: Les économistes de l'Istiqlal proposent des "issues de crise"

Coronavirus: Les économistes de l'Istiqlal proposent des "issues de crise"
mardi 10 mars 2020 - 13:44

Consacrant sa récente publication thématique à l’une des sujets les plus pressants de ces dernières semaines, l’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI), appelle le Gouvernement à mettre en place les dispositions nécessaires pour éviter les pertes d’emploi et limiter les conséquences du Coronavirus et de la baisse de croissance sur le tissu économique national.

L’organisme parallèle du parti déclare en effet suivre «avec préoccupation» l’évolution des différentes retombées de l’épidémie COVID-19 à l’échelle internationale et nationale, tout en regrettant ses incidences malheureuses sur la santé publique, ainsi que ses répercussions négatives prévisibles sur l’économie.

Sur le plan économique, l’Alliance signale que de nombreux organismes internationaux, dont notamment l’OCDE et le FMI, ont revu à la baisse les perspectives de croissance mondiale pour l’année 2020. Le recul peut aller de 0,5 à 1,5 points de croissance selon l’évolution de cette épidémie dans le temps et dans l’espace.

« Compte tenu de l’importance de son ouverture, l’économie marocaine fait partie des 20 premiers pays mondiaux, directement affectés par le recul de l’activité économique en Chine », soulignent les économistes de l’Istiqlal en se basant sur les chiffres de la CNUCED, présageant un impact négatif par le ralentissement annoncé en Europe. « Les secteurs exportateurs et surtout l’artisanat, le tourisme et les secteurs qui en dépendent (transports, commerce, restauration, loisirs, agences de voyage…) en souffriront et ont déjà commencé à en pâtir », ont-ils constaté.

Une crise désormais prévisible

Ajouté aux effets climatiques défavorables, l’impact du COVID 19 augure en outre une baisse substantielle du taux de croissance annoncé par le gouvernement, dans le cadre de la loi de finances 2020.  L’AEI tient aujourd’hui à alerter le Gouvernement sur les conséquences négatives de cette crise sur trois niveau. Le premier est la baisse attendue de la demande adressée au Maroc, aussi bien en produits qu’en services, particulièrement l’agriculture, le tourisme, le transport et l’artisanat, fortement influents sur l’économie et sur l’emploi de pans entiers de la population.

Vient ensuite la perturbation des chaînes d’approvisionnement pour certains produits de première utilité pour les entreprises et les ménages (notamment pour leur santé).

Troisièmement, les économistes de l’Istiqlal prévoient une « dégradation de la situation financière de plusieurs opérateurs économiques, notamment les PME, les TPE, le commerce de proximité et les artisans ».

Ils craignent enfin un « risque d’amplification des défaillances d’entreprises et des pertes d’emplois qui peuvent en découler ».

Remèdes économiques    

L’Alliance relevant du deuxième parti d’opposition appelle le gouvernement El Otmani à « adopter des Mesures d’urgence et mettre en place un outil d’anticipation et de pilotage des effets économiques et sociaux de la crise ».

Compte tenu de la particularité de cette situation, l’organisme partisan invite l’Exécutif à prendre intégralement en charge cette crise, « pour en endiguer les menaces et, le cas échéant, en saisir les opportunités ».

Ces économistes invitent ainsi le gouvernement à adopter un ensemble de mesures, dont la mise en place d’un comité de veille stratégique, « à l’instar de ce qui a été fait par le Gouvernement conduit par l’Istiqlal, à la suite de la crise de 2008 ».

Ils préconisent de même la mise en place d’un programme approprié de lutte contre les effets de la sécheresse, la sécurisation des stocks et de l’approvisionnement des produits de première utilité pour les ménages et les entreprises et la lutte contre les spéculations en matière d’alimentation et de services de santé.

Parallèlement à la persistance du virus, l’AEI insiste sur « l’incitation au maintien des emplois » par la mise en place de mécanismes de soutien aux entreprises les plus touchées, tels que l’exonération partielle des charges sociales, la mise en différé de la dette bancaire, fiscale et sociale, « l’encouragement du travail à distance et l’autorisation du travail à temps partiel pour éviter les licenciements et préserver les compétences des entreprises », ou encore, « la réduction généralisée des délais effectifs de paiement », plus particulièrement en faveur des PME et TPE.

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