Le Maroc pourrait enregistrer jusqu’à 10.000 cas de contamination au coronavirus. Tel est le pire scénario que l’on pourrait envisager, selon le Dr Mohamed Lyoubi, directeur de la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de Santé.
Ce chiffre s’expliquerait, selon Dr Lyoubi qui intervenait devant les membres de la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, par l’impossibilité de détecter tous les cas lors des contrôles aux frontières.
Les opérations de contrôle ne peuvent pas repérer toutes les personnes éventuellement touchée par le virus, du fait que la majorité d’entre elles ne présentent aucun symptôme de contamination lors desdits contrôles, car seule l’analyse en laboratoire permet de trancher.
Le responsable a, dans ce sens, expliqué que le comité national de pilotage, mis en place depuis la déclaration de cas de COVID-19, a établi différents scénarii pour l’évolution du Coronavirus dans le Royaume, notant qu’en dépit des deux cas confirmés et des quelques cas suspects, le Maroc se trouve encore dans la première étape qui pourrait enregistrer jusqu’à 200 cas suspects et 50 cas confirmés, au moment où la 2è étape pourrait afficher un bilan de 2000 cas suspects, avec 500 confirmations, ce qui donnerait lieu à de nouvelles mesures pour endiguer la propagation, et ne pas arriver à l’étape 3, celle des 10 000 cas infectés par le virus.
Après avoir affirmé que le coronavirus se propage parmi la population marocaine à un taux qui demeure «faible à moyen», le directeur des épidémies et de la lutte contre les maladies infectieuses a indiqué que selon les dernières données de ce vendredi 6 mars, le nombre d’alertes reçues par le ministère de la Santé concernant une possible infection au coronavirus et qui ont été prises en charge s’élèvent à 101, dont 42 cas potentiels se sont révélés négatifs au coronavirus et 57 fausses alertes. A ce jour, a-t-il dit, le bilan affiche un total de 50 cas suspects, 48 cas écartés après s’être révélés négatifs.
De son côté, le ministre de la santé, Khalid Ait Taleb souligné que le Maroc est parfaitement préparé pour gérer la situation et que « son expertise dans ce domaine peut être exportée à l’étranger».