Coronavirus: Les dispositifs dans les aéroports du Maroc "rodés", le risque zéro n’existe pas

Coronavirus: Les dispositifs dans les aéroports du Maroc "rodés", le risque zéro n’existe pas
samedi 29 février 2020 - 08:32

Les équipes du ministère de la santé établies au niveau des aéroports au Maroc se disent entièrement préparées à faire face au coronavirus et à limiter au maximum son entrée sur le territoire national. Certes, ce n’est pas la première fois que le Maroc met en place un dispositif d’urgence contre une épidémie, mais le risque zéro n’existe pas. 

A l’heure où la panique s’empare du monde entier suite à une augmentation fulgurante et quotidienne des nouveaux cas et pays atteints de cette pneumonie virale qui se trouve être également aux portes du Maroc, avec un premier cas contrôlé positif en Algérie, Mohamed Moussif, médecin chef de l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, a affirmé que les aéroports sont bien équipés pour faire face à l’entrée du coronavirus au Maroc.

Dans une déclaration à Hespress FR, le responsable a indiqué que les procédures au niveau des aéroports du Maroc se font grâce des contrôles de température à travers « une caméra thermique et thermomètre infrarouge ainsi que l’examen de la fiche sanitaire distribuée aux passagers à bords de l’avion« .

Les fiches sanitaires qui doivent être dûment remplies par les voyageurs comprennent deux volets, dont le premier concerne les informations personnelles en particulier l’adresse et le numéro de téléphone afin de permettre le suivi du passager pendant la période d’incubation, explique le médecin. « On suppose qu’ils sont tous en phase d’incubation par défaut s’ils n’ont aucun signe durant le passage par la caméra thermique« , a-t-il fait savoir.

« La deuxième partie de la fiche sanitaire consiste quant à elle à rechercher des facteurs de risque. Ici encore, ce sont les passagers qui remplissent la fiche en cochant des cases qui indiquent s’il ont de la température, de la difficulté à respirer, une toux, une pneumonie, ou encore s’ils étaient en contact avec des personnes confirmées comme malades. Les listes sont ensuite analysées et les personnes présentant des facteurs à risques sont contactées par la suite par les services compétents du ministère de la Santé », a affirmé notre interlocuteur.

Un dispositif rodé et testé

Assurant que le dispositif a été « testé à plusieurs reprises » des années auparavant, notamment lors des épidémie de Sras, Ebola, Zika, et H1N1, l’épidémiologue a affirmé que « cela nous a permis de roder aussi bien le système que les équipements et le personnel, mais également de mettre en place un plan d’urgence qu’on déclenche à chaque fois qu’il y a une épidémie de ce genre ».

Dans le détail, ce plan d’urgence est basé sur des moyens humains, à savoir des médecins, des infirmiers et des techniciens d’hygiène, mais également sur des moyens techniques qui comprennent des équipements de protections, des blouses, des gants, des masques et des combinaisons de sécurité.

En outre, des moyens de communications sont également mis en place, cela comprend la distribution de dépliants comprenant un numéro économique à appeler en cas d’apparition de signes à posteriori et différents supports de communication expliquant cette maladie et comment s’en prévenir.

Enfin, les services du ministère de la santé implantés dans les aéroports comptent également sur la coopération et la coordination avec les autres composantes et parties prenantes au niveau des aéroports, notamment la police, la gendarmerie, l’office national des aéroports.

Zéro cas confirmé

Interrogé sur les mesures concernant les voyageurs ayant effectué des séjours en Italie (premier pays européen en nombre de cas confirmés), en Corée du sud (qui est considéré comme le deuxième foyer de l’épidémie après la Chine) et en Chine, Mohamed Moussif indique qu’ils font l’objet de contrôles minutieux au niveau des tamponnements des passeports et sont automatiquement renvoyés vers les services concernés pour examen, précisant que « les vols provenant d’Italie sont automatiquement contrôlés« .

« On a eu beaucoup de cas suspects mais jusqu’à aujourd’hui zéro cas confirmé« , a par ailleurs assuré notre interlocuteur, ajoutant néanmoins que « le contrôle à l’aéroport n’est pas une forteresse infranchissable« .

« Quand on passe en phase d’incubation il n’y a pas de signes, donc la personne est indétectable« , a expliqué le médecin chef de l’aéroport Mohammed V qui a noté l’importance de l’auto-déclaration qui doit se faire pendant les 14 jours suivants à cause de la période d’incubation du virus qui peut manifester des symptômes durant cette période.

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