Quatorze pays européens ont appelé, dans une tribune publiée par le journal français Le Monde, à la désescalade à Idleb, dernier bastion de la rébellion en Syrie, et théâtre d’une grave catastrophe humanitaire.
La lutte contre le « terrorisme » invoquée par Moscou, qui soutient l’offensive militaire du régime du président syrien Bachar al-Assad dans la province, ne pouvait justifier « les violations massives du droit international humanitaire », ont plaidé les 14 chefs de diplomatie, dont Jean-Yves Le Drian (France) et Heiko Maas, ont également (l’Allemagne).
Dans ce texte commun intitulé « Nous appelons le régime syrien et ses soutiens, notamment russes, à la cessation immédiate des hostilités« , les ministres des AE appellent les différents protagonistes « à poursuivre les négociations afin d’aboutir à une désescalade à Idlib ».
« Nous appelons la Russie à poursuivre les négociations avec la Turquie, afin d’aboutir à une désescalade à Idleb et de contribuer à une solution politique« , ont encore souligné les signataires de la tribune, originaires des Pays-Bas, d’Irlande, de Pologne, d’Allemagne, d’Italie, de Belgique, d’Espagne, de France, du Portugal, de Finlande, du Danemark, de Suède, de Lituanie et d’Estonie.
Pour rappel, outre une grave crise humanitaire, la progression des forces syriennes à Idleb a provoqué une crise avec la Turquie, qui appuie des groupes rebelles, et des frictions entre Ankara et Moscou.
Les deux pays avaient conclu en 2018 à Sotchi (Russie) un accord prévoyant la fin des combats et l’érection de postes d’observation turcs dans la région d’Idleb, mais ce ne fut pratiquement jamais le cas, les deux parties s’en rejetant mutuellement la responsabilité.