Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a claqué mardi soir, la porte des négociations dans le cadre d’une commission conjointe militaire à Genève, sous l’égide de l’ONU, autour de la situation en Libye.
Le GNA a expliqué la suspension de sa participation par « des violations répétées de la trêve » par le camp du maréchal Khalifa Haftar.
Dans un communiqué publié à l’occasion, le GNA de Faiz Sarraj a fait savoir: « Nous annonçons la suspension de notre participation aux pourparlers militaires qui se déroulent à Genève jusqu’à ce que des positions fermes ne soient adoptées à l’encontre de l’agresseur (Khalifa Haftar) et ses violations » de la trêve.
Et d’ajouter: « Il est clair que l’objectif des bombardements systématiques des zones résidentielles, de l’aéroport et du port, en plus du blocage total des installations pétrolières, est de provoquer des crises pour les citoyens dans tous les aspects de leur vie ».
Pour le gouvernement d’union nationale, ayant « échoué militairement à s’emparer du pouvoir, l’agresseur (Haftar) tente, en vain, de créer un état de confusion pour déstabiliser » la population.
Tout en condamnant les « violations commises avant et pendant la trêve« , il a dénoncé « le mépris continu » de la résolution du conseil de sécurité, adoptée la semaine dernière, et des décisions du sommet international de Berlin.
Confirmée lors du sommet international du 19 janvier à Berlin, cette commission militaire conjointe est composée selon le format dit « 5+5 », avec cinq membres représentant le GNA et cinq autres le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen dont les forces tentent de s’emparer de Tripoli depuis avril dernier.