L'Algérie en mode mobilisation massive pour son 52ème vendredi

L'Algérie en mode mobilisation massive pour son 52ème vendredi
vendredi 14 février 2020 - 19:34

En ce cinquante-deuxième vendredi de rang autre acte du Hirak avant de boucler une année bloc/bloc de contestation populaire en Algérie, la mobilisation a été forte. On s’attend au fur et à mesure qu’approche le premier anniversaire du Hirak à d’autres manifestations monstre au regard des nombreux appels lancés et échangés au quotidien sur les réseaux sociaux.

Ce 14 février donc, jour de la Saint-Valentin, un peu comme pour exprimer leur « amour » pour leur patrie, les Algériens sont une fois de plus sortis en nombre dans les rues pour réaffirmer leur détermination à aller jusqu’au bout dans leur mouvement.  Ils ont confirmé la tendance en hausse de la mobilisation constatée déjà ces deux dernières semaines où il y eut nettement plus de monde dans les rues des villes et wilayas d’Algérie. Cela symbolisera la longévité, la ténacité et l’unité du mouvement.  

C’est ainsi qu’à Alger, Ain Témouchent, Bejaia, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Oran, Biskra, Tlemcen, Mostaganem, Ain Defla, Mascara, Blida, Médéa et autres les Algériens sont descendus en masse pour battre les pavés des boulevards principaux et exprimer leur rejet de la classe politique, réclamer un changement dans leur gouvernance sans rien perdre de revendications initiales, une autre conception théorique de la politique en Algérie requinqué par un souffle de jeunesse et surtout l’avènement d’un Etat civil et démocratique.

Ces marches auxquelles assistent bi-hebdomadairement les Algériens de tous âges et de représentants tous les pans de la société, sont suivis par le monde entier malgré les obstacles mis en place par le régime à l’information. Il est pathétique de constater l’absence d’une écoute aux revendications du peuple algérien de par un régime qui s’accroche au pouvoir juste pour ses propres intérêts.

Ce mouvement de protestation d’une année d’âge est unique au monde.  C’est un exemple.  Une année durant des marches pacifiques ont été organisées sans discontinuer, en dépit des pressions, entraves et répressions de la part de l’autorité et surtout sont restées fidèles à leurs tenues de route et à leurs revendications initiales.

Le mouvement ne voulait à son origine que s’opposer au cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, le départ de tout le système et l’édification d’une « nouvelle république ».  Un de ces objectifs ayant été atteint sûr que les Algériens ne lâcheront pas de si peu.

Abdelmadjid Tebboune nouvellement élu président de la République d’Algérie, le 12 décembre dernier, n’aura de cesse de promettre que « toutes les revendications du Hirak », devraient être concrétisées à travers justement la nouvelle constitution qu’il compte leur faire gober, rien n’y fait.

Il faut dire également que le pouvoir ancien ou nouveau ne laisse rien percevoir d’une réelle volonté franche de réformer un système devenu par la force des choses trop désuet, caractérisé en cela par l’abnégation de certains à s’accrocher mordicus au pouvoir.

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