Selon le quotidien israélien Jerusalem Post, qui cite le rabbin américain Marc Schneier, réputé proche de « certains milieux arabes très influents », Benjamin Netanyahu serait en train de préparer un sommet au Caire avec des Etats arabes, mais sans le Maroc.
Ce sommet, « qui ne devrait pas avoir lieu avant les législatives israéliennes du 2 mars », se tiendrait avec le soutien des Etats Unis et s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle offensive de communication de Netanyahu à l’adresse du Monde arabe.
Marc Schneier, président de la Foundation for Ethnic Understanding (FFEU), affirme que les dirigeants arabes « approchés » n’ont pas rejeté l’idée, mais « préféreraient que cela ne se fasse pas avant le scrutin du 2 mars », décisif pour le Premier ministre israélien.
L’Egypte, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Oman ou encore le Soudan qui a récemment franchi un grand pas vers la normalisation avec l’Etat hébreu, seraient de la partie, précise le rabbin, qui fait également noter que le roi Abdallah II de Jordanie aurait conditionné sa présence à l’invitation du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Le Maroc n’est pas cité par le journal comme éventuel hôte de cette réunion à venir, et les événements récents n’y sont apparemment pas étrangers.
La visite écourtée de Pompeo à Rabat, l’audience royale annulée, le refus du Maroc de toute normalisation qui serait conditionnée par la reconnaissance d’Israël, ou encore l’accueil « assez réservé » affiché par le Royaume à l’annonce du deal du siècle, sont en effet autant d’indicateurs qui montrent que le Maroc ne sera, en aucun cas, la porte qu’empruntera Netanyahu pour « conquérir » le monde arabe, l’amenant ainsi à sacrifier la cause palestinienne et les droits du peuple palestinien, sur l’autel d’une quelconque normalisation avec l’Etat hébreu.
Pour rappel, à l’annonce par le président Trump du deal du siècle, le Maroc tout en affirmant apprécier les efforts US, a néanmoins plaidé pour la préservation du statut de Jérusalem.
En ce sens, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait indiqué que « l’acceptation par les parties des différents éléments est, en effet, fondamentale pour la mise en œuvre et la durabilité de ce plan », faisant savoir qu’au vu de l’importance de cette vision et de son ampleur, le Maroc examinera ses détails de manière très attentive.