La Fédération des trois partis (PSU, CNI, PADS) a exprimé son mécontentement à l’égard de la position officielle du gouvernement par rapport au médiatiquement connu comme le « Deal du siècle », le qualifiant de « honteux », et estimant qu’il « reflète la dépendance du Maroc et sa soumission à des diktats externes en contradiction avec les sentiments et les orientations de l’écrasante majorité du peuple ». La formation de gauche appelle simplement à revoir cette position.
Réuni à Casablanca, l’instance décisionnelle de la FGD a tenu sa sixième session sous le slogan « Tout le soutien au peuple palestinien pour libérer sa patrie et renoncer à Deal du siècle ».
Sur le plan international, la Fédération a successivement condamné « la poursuite de la guerre brutale au Yémen », « l’ingérence extérieure dans les affaires du peuple libyen frère », tout en affichant son « soutien aux mouvements populaires d’Irak, du Liban et d’Algérie afin d’établir la démocratie, la justice sociale et la dignité humaine à la lumière de la souveraineté nationale, de la coopération et de la solidarité entre les peuples de la région ».
Sur le plan interne, l’organe décisionnel n’a pas manqué de rappeler « la reconnaissance officielle de l’échec du modèle de développement », soulignant que « la poursuite de l’État et du gouvernement dans l’application des mêmes choix impopulaires et non démocratiques aggrave la crise structurelle dans laquelle la société marocaine évolue, avec une détérioration des services publics tels que l’éducation, la santé, le logement, l’emploi et les transports, en raison de la prévalence de l’économie rentière, de la corruption, du pillage des fonds publics et du manque de mise en œuvre réelle du principe de reddition des comptes ».
L’instance conjointe a par ailleurs demandé « la libération des détenus sur fond de protestations sociales, en premier lieu les détenus du Hirak du Rif », et de »mettre un terme au recul des droits de l’Homme et à la poursuite des journalistes, des militants des droits de l’homme et des syndicalistes ». Elle a également averti du « danger d’ignorer la crise profonde de confiance dans les institutions ».
LA FGD a enfin exprimé sa « fierté d’établir le front social comme cadre d’union des forces démocratiques en difficulté afin d’inaugurer une nouvelle dynamique militante pour ajuster l’équilibre des forces en faveur du progrès, à l’horizon du changement démocratique souhaité », appelant ainsi toutes les parties concernées à « s’engager dans une action concrète dans un esprit d’unité », et à « défendre les droits légitimes du peuple marocain ».
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