Si le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu voulait garder le secret, la presse de son pays l’a révélé au grand jour en affirmant qu’il a tenté, au moins à deux reprises, de mettre la question du Sahara marocain dans la balance pour normaliser avec Rabat.
A cet égard, la télévision israélienne affirme que Netanyahu « a proposé un arrangement qui permettrait aux États-Unis de reconnaître les revendications marocaines au Sahara, en échange de l’amélioration des relations de Rabat avec Jérusalem ».
Il a ainsi proposé un « accord tripartite », qui supposerait une reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire saharien, en contrepartie de « mesures de normalisation des relations avec Israël» que Rabat devrait.
Et pas qu’une fois mais plutôt deux et plus, ajoute le média, en assurant que Bibi a « fait plusieurs ouvertures à Washington au cours de l’année écoulée pour promouvoir un tel accord, mais l’ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, était fermement opposé ».
Il serait revenu à la charge après le départ de Bolton, limogé en septembre dernier par Donald Trump. La question a été évoquée, cette fois-ci avec le secrétaire d’État Mike Pompeo, mais (encore une fois) la Maison Blanche n’a pas validé le deal.
La chaîne TV n’a pas manqué de revenir sur la visite « ratée » de Pompeo au Maroc, rappelant que le secrétaire d’Etat avait été « contraint » d’écourter son séjour dans le Royaume après l’annulation de son entrevue avec le Roi Mohammed VI, qui avait été expliquée par les deux parties par une «incompatibilité d’agendas ».
Elle a rappelé en ce sens que le responsable américain avait, la veille de sa visite à Rabat, prolongé sa visite au Portugal pour voir Netanyahu, ce qui « aurait fortement déplu à Rabat ».
Pour la chaîne, Pompeo était venu tâter le terrain pour une éventuelle normalisation, qui aurait été pour lui une aubaine au vu de sa situation politique compliquée et des poursuites judiciaires dont il fait l’objet.