Irak : Offensives sanglantes des forces de l’ordre pour mettre fin à la contestation

Irak : Offensives sanglantes des forces de l’ordre pour mettre fin à la contestation
dimanche 26 janvier 2020 - 14:46

Des dizaines de personnes ont été blessées dimanche dans des affrontements en Irak, quand les forces de sécurité irakiennes ont tiré à balles réelles sur des sites névralgiques de la contestation. Cela a engendré des affrontements pour la deuxième journée consécutive à Bagdad et dans le sud de l’Irak.

Les manifestants chassés la veille de la rue craignant pour leur mouvement ont réinvesti dimanche matin les principales places de la contestation. Samedi quatre manifestants hostiles au pouvoir ont été tués à Bagdad et dans le sud, selon un bilan actualisé, lors d’affrontements avec les forces de sécurité.
Dimanche, à Bagdad, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des petits rassemblements sur les places Khallani et Wathba, à proximité de la place Tahrir, épicentre de la contestation, selon une source policière.

Au moins 17 manifestants ont été blessés, dont six par balles, selon cette même source. Les manifestants ont lancé des pierres sur la police anti-émeutes et certains ont lancé des cocktails Molotov. Une marche étudiante prévoyait dans l’après-midi de rallier la place Tahrir depuis le campus universitaire de Bagdad et l’on craignait un regain de tensions.
Dans le sud, à Nassiriya, les forces de sécurité ont également tiré à balles réelles pour disperser les manifestants, rassemblés en grand nombre après que la police les ait chassés des grandes artères menant au site principal de la protestation, place Habboubi. Au moins 50 manifestants ont été blessés par balles et une centaine traitée après le tir de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, selon une source médicale.

A Bassora, à l’extrême sud du pays, des centaines d’étudiants ont protesté contre le démantèlement la veille de leur campement par les forces anti-émeutes, selon l’AFP. La manifestation a dégénéré en affrontements violents qui ont fait plusieurs blessés. A Kout, des étudiants ont monté de nouvelles tentes pour remplacer celles démantelées non sans affrontements avec les milices pro-iraniennes. Dans la ville sainte de Najaf, des étudiants ont bloqué la route menant à l’aéroport.

Ces violences font suite au discours du leader chiite Moqtada Sadr qui avait annoncé vendredi qu’il se désengageait des manifestations, poussant ainsi des milliers de ses partisans à se retirer des sites de la protestation dans la capitale irakienne et ailleurs dans le sud du pays. Les manifestations, dominées par les jeunes, ont éclaté à Bagdad et dans le sud à majorité chiite le 1er octobre 2019. Elles dénoncent le manque d’emplois, le manque de services et la corruption endémique dont est gangrenée la classe dirigeante en Irak.

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