En Jordanie, le Parlement a voté, dimanche 19 janvier, une motion pour interdire l’importation de gaz d’Israël. La rue s’est dressée contre un accord signé en 2016 avec l’Etat hébreu qui doit s’étendre sur 15 ans.
Alors qu’un accord signé en 2016 entre la Jordanie et Israël devait fournir le royaume en gaz naturel à partir du gisement « Leviathan », la rue s’est montré très réticente à cette idée forçant la main au Parlement qui a dû voter une motion pour interdire l’importation de gaz de l’Etat hébreu.
Cette situation intervient alors qu’une phase d’essai a débuté il y a de cela trois semaines. En vertu de cette motion, c’est le gouvernement jordanien qui sera chargé d’élaborer un projet de loi et le soumettre au Parlement pour éviter d’importer du gaz en provenance du voisin.
La contestation de la rue vis à vis de cet accord gazier conclu avec un consortium américano-israélien, s’explique par le nombre important (la moitié de la population) de Jordaniens d’origine palestinienne.
Les relations entre les deux pays restent tendues à cause du conflit israélo-palestinien même s’ils restent liés par un accord de paix datant de 1994.
Vendredi, ce sont des centaines de manifestants Jordaniens qui ont investi les rues de la capitale Amman pour demander l’abandon de cet accord gazier dénonçant un accord « de la honte ». Mais pour le gouvernement jordanien, il s’agit d’une opportunité qui visera à réduire de 600 millions de dollars par an la facture énergétique du royaume.