La famille de Houcine El Manouzi, a fait savoir que l’Instance tunisienne Vérité et Dignité avait rendu une décision spéciale pour son fils, enlevé en Tunisie en 1972. L’instance aurait également classé son dossier en tant que cas de « violation du droit à la vie » et de « disparition forcée ».
Selon un communiqué de la famille parvenu à la rédaction de Hespress, la décision de l’Instance qui classe Houcine El Manouzi en tant que cas de « violation de la part de l’Instance, oblige ainsi l’Etat tunisien à réparer pour les dommages matériels et moraux ».
Pour rappel, l’Instance Vérité et Dignité, est l’institution tunisienne chargée de révéler la vérité sur les diverses violations, d’entendre et de demander des comptes aux responsables de ces violations, et d’engager des réparations pour les préjudices et l’honneur des victimes. Son travail couvre la période de 1955 à 2013.
Selon la famille de Houcine El Manouzi, la décision émise par l’institution tunisienne lui a semblé être « juste », notant qu’elle lui avait précédemment soumis une demande en septembre 2014 pour discuter des circonstances de l’enlèvement de son fils dans la capitale tunisienne il y a 48 ans.
La famille souligne selon les informations dont elle dispose sur la disparition de son fils, enlevé le 29 octobre 1972 depuis la capitale tunisienne, Houcine El Manouzi avait été transporté au Maroc dans le coffre d’une voiture diplomatique. Il aurait tenté de s’échapper de la prison secrète PF3.
En 2003, la famille a reçu un certificat de décès non signé, selon les informations des médias marocains ajoutant que les circonstances de la mort de Houcine El Manouzi restent toujours un mystère jusqu’à aujourd’hui.
Houcine El Manouzi était âgé de 29 ans lorsqu’il a disparu. Mécanicien d’avion, militant syndicaliste, et membre de l’Union nationale des forces populaires, sa famille est restée mobilisée pendant des années pour connaitre le sort qu’il a connu.