Deux étrangers sont soupçonnés d’être impliqués dans la fuite de l’ancien magnat de l’automobile, a annoncé Ankara, samedi 4 janvier, dans le sillage d’une enquête lancée par les autorités turques.
« Il y a deux étrangers impliqués dans le transit », a déclaré le ministre turc de la Justice, Abdülhamit Gül, dans un entretien avec la chaîne CNN Turk, sans pour autan donner plus de détails sur la nationalité de ces deux étrangers ayant participé à l’organisation de la fuite de Carlos Ghosn via l’aéroport Atatürk, utilisé exclusivement par les compagnies privées.
Le ministre turc n’a également pas fourni de détails sur le rôle joué par ces deux personnes lors du transit à travers la Turquie pour rejoindre, le Liban, le 30 décembre, après la fuite mystérieuse, digne d’un film d’action de l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan Mitsubishi du Japon où il était supposé être assigné à résidence.
A la suite des révélations sur l’affaire de la très médiatisée fuite du franco-libano-brésilien, la Turquie, pays d’où il a transité en changeant d’avion, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour jeter la lumière sur les conditions qui ont permis à Carlos Ghosn d’organiser sa fuite qu’il assure avoir mis en place seuls, sans l’aide de son épouse Carole Ghosn.
Selon l’agence DHA, la Turquie s’intéresserait à deux vols suspects, et a déjà interpellé sept personnes dont quatre pilotes dans le cadre de ses investigations jeudi, et cinq ont été placées en détention provisoire.
L’ancien patron de l’alliance automobile, celui qui avait sauvé Nissan de la faillite dans les années 90, s’est vu poursuivi en 2018 pour « malversations financières » et « abus de confiance », et attendait son procès en avril. Il dénonçait depuis le début les conditions de sa détention et de tournure que prenait son procès.