L’ancien président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a fait part à son successeur de son choix de ne plus vouloir reprendre la tête du Conseil de la nation. Abdelmadjid Tebboune lui a répondu dans une missive a indiqué, samedi 4 janvier, la présidence de la République.
Selon l’agence officielle algérienne qui a diffusé l’information de la présidence de la république algérienne, le nouveau chef d’Etat élu le mois dernier, Abdelmadjid Tebboune aurait reçu une lettre de la part de d’Abdelkader Bensalah qui avait occupé sa fonction par intérim à la suite de la démission précipitée d’Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression de la rue.
Répondant à sa requête de fin de mandat à la tête du Conseil de la nation (le Sénat algérien), le chef d’Etat l’a remercié de l’informer « en premier » de sa décision, le qualifiant de « frère ».
« Je tiens à vous réitérer ma profonde gratitude et la reconnaissance de la patrie pour votre dévouement et abnégation au service de l’institution parlementaire, de l’Etat algérien et de notre peuple. L’histoire retiendra, incontestablement, que vous n’avez eu de cesse d’être l’homme de la situation à chaque fois que le pays a fait appel à vous« , a-t-il poursuivi, acceptant sa décision.
L’Algérie vit en ce moment une nouvelle page de son histoire politique depuis la prise de fonctions d’Abdelmadjid Tebboune. Trois semaines après son investiture, le nouveau chef d’Etat a déjà nommé son porte-parole, un nouveau Premier ministre et un nouvel exécutif.
Mais la rue reste mobilisée chaque semaine pour le Hirak, ces manifestations pacifiques réclamant un changement du tout au tout du système Algérien, une justice sociale, un Etat non dirigé par les militaires et une répartition juste des richesses. Cette semaine, le Hirak a ouvert la voie à une nouvelle année manifestations qui entrent dans leur 46ème semaine.