Accélération industrielle : El Othmani chante les louanges du Plan

Accélération industrielle : El Othmani chante les louanges du Plan
lundi 30 décembre 2019 - 21:17

Un bilan très chiffré, exposé par le Chef du gouvernement devant les députés de la première Chambre dans le cadre ses questions orales consacrées à la stratégie industrielle de gouvernement. Fixant notamment le curseur sur l’industrie automobile, il a endossé le costard de son ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique pour défendre le Plan d’accélération industrielle. Une feuille de route sectorielle dont les résultats et retombées économiques sont largement contestés par les observateurs du monde de l’industrie.

Saâd-Eddine El Othmani a été tenu de présenter les résultats du Plan d’accélération industrielle 2014-2020, lancé sous le gouvernement Benkirane qui s’achèvera à un an de la fin de son mandat. Il a commencé par signaler une « augmentation persistante des exportations industrielles, ce qui a renforcé le niveau global des exportations marocaines », en donnant les chiffres de la récente Note de conjoncture de novembre 2019, avec la réalisation d’un « volume des échanges consacré aux exportations de 72 milliards en 2018, contre 40 milliards de DH en 2014 ».

Selon le document, l’économie marocaine a enregistré 235 milliards de DH d’exportation jusqu’en octobre 2019, en augmentation de 3,1 % par rapport à l’année dernière. Le Chef du gouvernement mentionne dans ce registre « l’amélioration continue du taux de couverture » qui, toujours jusqu’à octobre de cette année, affiche 57,5 %, « ce qui améliore par conséquent la balance commerciale ».

Ça roule pour l’automobile

Saâd-Eddine El Othmani assure que l’industrie automobile a « joué le rôle de locomotive » dans le Plan et déclare s’approcher des objectifs tracés dans son programme gouvernemental.

« Le secteur de l’automobile a connu des niveaux de croissance continus de 2014 à aujourd’hui, ce qui a permis au Maroc de se positionner comme un pôle industriel régional dans ce domaine », estime-t-il en indiquant que « la production a atteint les 400 000 voitures en 2018, pour dépasser les 500.000 cette année, contre 376.000 voitures en 2017 ».

Il souligne sur cette base, et sous les applaudissements des élus de la majorité que « le Maroc est devenu le plus grand producteur et exportateur de voitures en Afrique avec une moyenne d’un véhicule produit toutes les 90 secondes ». Il prédit sur cette même lancée « la production d’un million de véhicules en 2023 » en qualifiant le Maroc de « concurrent reconnu par les acteurs mondiaux du secteur ».

Au cœur de l’écosystème automobile au Maroc, Saâd-Eddine El Othmani fait état de « 10 systèmes industriels » liés à des spécialisations diverses comme les fils électriques, les sièges, les plaques minérales, les batteries, les carrosseries des poids lourds, ou encore les systèmes de motorisation de trois entreprises dont il a évoqué le nom alors que le règlement intérieur de la première Chambre l’interdit, et qui de surcroît sont des entreprises étrangères.

Des pièces pour faire carrière 

Dans ces nouveaux métiers de spécialisation, il a signalé une « augmentation du taux d’intégration, notamment en ce qui concerne les pièces détachées, à hauteur de 60 % avec l’objectif d’atteindre les 80 % », en pariant sur un « transfert de technologie » qui s’appuie sur piliers : « nous nous attendons à la création de nouvelles entreprises et à la mise en place d’investissement expansif dans des métiers complémentaires au secteur de l’automobile ». Les tableaux de bord électronique, les jantes en aluminium, les systèmes d’allumage et thermiques, le contrôle électrique… « La voiture, c’est tout un monde ! », envoûte le Chef du gouvernement.

Il a en ce sens assuré que des firmes internationales de fabrication de pièces de voitures se bousculent u portillon pour domicilier leurs activités au Maroc. « Ils accourent vers nous, car c’est dans leurs intérêts de s’implanter dans notre pays. Eux aussi se trouvent en concurrence avec des entreprises marocaines », a-t-il souligné en rappel des visites qu’il a eu en Chine et en Corée du Sud.

Au niveau de la main d’œuvre marocaine, El Othmani a précisé que « le secteur a pu créer près de 117 000 emplois directs supplémentaires entre 2017 et 2018, ce qui a dépassé l’objectif fixé de 90 000 emplois à l’horizon de 2020 ». Une réalisation qu’il place en parallèle à la parution de certains « success story » dont les acteurs sont « des cadres et des compétences marocaines ».

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