Prévu initialement en octobre dernier, le clasico, rendez-vous incontournable et très attendu entre les deux géants de la liga, le FC Barcelone et le Real Madrid, aura finalement lieu ce mercredi 18 décembre au Camp Nou, sur fonds de tensions politiques, liées notamment aux manifestations indépendantistes en Catalogne.
En effet, entre la passion du sport, incontestablement déchaînée par le football en Espagne et de par le monde, et les tensions engendrées par les conflits politiques, le clasico n’en mettra pas moins aux prises deux équipes désireuses de prendre la tête du championnat espagnol à la faveur des 3 points éventuellement engrangés lors de cette rencontre, et devenir ainsi le nouveau leader incontesté de la liga.
Le calcul est simple, avec 35 points chacun, aussi bien le Barca que le Real, accrochés ce week-end, ont besoin de cette victoire, pour prendre un peu plus le large par rapport l’un à l’autre, mais aussi au poursuivant Séville (3e, 31 pts).
Reporté une fois en raison justement des manifestations en Catalogne, le clasico demeure sous la menace de nouvelles tensions qui pourraient être émaillées de heurts avec les forces de l’ordre, fortement mobilisées à cette occasion, en ce sens que quelque 3000 policiers et agents de sécurité seront déployés.
Plusieurs rassemblements sont en effet attendus, notamment aux alentours du Camp Nou, et font planer la menace d’un nouveau report de la rencontre.
A cet égard, la plateforme indépendantiste Tsunami Democratic, auteur auparavant d’un blocage partiel de l’aéroport de Barcelone en octobre et la fermeture de la principale autoroute reliant l’Espagne à la France pendant deux jours en novembre, compte bien mettre à profit ce match, qui draine des millions de supporters et téléspectateurs à travers le monde, pour faire passer ses messages.
Via @lalertacanal us oferim un mapa amb tots els autocars coneguts per anar a la convocatòria del #TsunamiDemocràtic ?? el 18 de desembre a les 16h en motiu del Barça – Madrid. https://t.co/3RzY7v70Ag
— Tsunami Democràtic (@tsunami_dem) December 17, 2019
Pour Josep Maria Bartomeu, président du FC Barcelone, dont le club sera tenu pour responsable de tout débordement ou potentielles altercations, la situation est « compliquée », mais gérable.
« Nous savons que nous vivons un moment social et politique compliqué mais je suis convaincu que c’est compatible avec le fait de pouvoir jouer un match de football« , a-t-il estimé.
De son côté, le coach de la Casa Blanca, Zinedine Zidane s’est voulu rassurant en tentant de dédramatiser. « C’est un simple match de football. Il se dit beaucoup de choses autour mais en fin de compte, ce que les gens veulent voir, c’est un bon match », a-t-il dit.
Réponse à 20h00…