Centrale Noor Ouarzazate, la lumière du désert

Centrale Noor Ouarzazate, la lumière du désert
vendredi 31 août 2018 - 09:00

A la porte du désert, au pied de la chaine du Haut Atlas, un paysage d’une autre époque nous accueille. Du soleil et de la lumière à en perdre la vue, et assez de miroirs pour aveugler les plus narcissiques. Il s’agit de la plus grande centrale solaire thermodynamique d’Afrique, 7ème dans le monde : Noor Ouarzazate.

Elle permet d’alimenter des villes entières, et pourtant fonctionnement reste un mystère pour la majorité des personnes. Pour le comprendre au mieux, Hespress Fr a contacté le directeur du site Noor Ouarzazat, M. Sellam Mustapha, qui va nous livrer tous les petits secrets d’une révolution énergétique en marche.

Petit historique :

Le projet Noor a été lancé en 2013, avec la construction du site Noor 1 sur un champ de 480 hectares de miroirs courbes. A son inauguration le 4 février 2016, le roi Mohammed VI a lancé les travaux de construction de la seconde étape, Noor 2, 3 et 4. Selon le directeur, tout est opérationnel désormais, sauf la troisième qui n’a pas  encore été livrée, quoique prévue initialement pour juillet 2018 au plus tard. À terme, Noor ambitionne de produire 2 000 MW d’ici 2020.

Hespress FR : Où va l’énergie produite par la centrale ?

Sellam Mustapha : On produit de l’électricité qui est évacuée par le réseau de distribution de l’ONEE pour l’utilisation de l’électricité dans tout le royaume, dans tous les domaines. On est une centrale comme toutes les autres qui produisent de l’énergie… mais la nôtre est « propre ».

Toutes nos centrales sont connectées au réseau national de l’électricité, et après c’est distribué dans tout le réseau national.

Hespress Fr : Comment se passe la distribution chez l’ONEE ?

Sellam Mustapha : L’ONEE en tant que distributeur est connectée à plusieurs centrales qui lui délivrent de l’énergie solaire. Ils font après du dispatching d’énergie en fonction des besoins, et en fonction des appels d’énergie. Par exemple Casablanca demande beaucoup, Marrakech avec la chaleur, les clims tournent à fond, les zones industrielles a El Jadida, Kenitra, Tanger…

Puis ils dirigent l’énergie vers ces régions, avec évidemment une préférence pour les régions les plus proches, il y va du propre intérêt de l’ONEE de livrer de l’énergie aux endroits les plus proches, par exemple quand la production est à Ouarzazate, elle donne d’abord à la ville et aux alentours, et ce qui n’est pas consommé est redistribué.

Ces villes peuvent être alimentées entièrement pas Noor, mais parfois pour répondre à des appels d’énergie, l’ONEE peut évacuer toute l’énergie vers Fès par exemple ou Marrakech, et les autres villes fonctionnent alors avec les barrages…

Hespress Fr : Quel rôle jour la Masen dans le développement des énergies renouvelables ?

Sellam Mustapha : La Masen a l’obligation de développer les énergies renouvelables au Maroc, ce développement passe par plusieurs étapes, la première est le développement des centrales, pour la consommation domestique, urbaine dans les quartiers… , et il y’a aussi le développement des énergies pour des consommations industrielles (à petite échelle).

Tout est possible, tout pourra être développé en fonction de la demande.

Supposons qu’une usine, ou une mine veuille s’installer dans un lieu que l’ONEE ne délivre pas, il est tout à fait possible de créer des petites stations destinées à cette consommation, c’est l’étude technico-économique qui démontre la meilleure solution.

Hespress Fr : Où va le Maroc dans le développement de sa capacité énergétique ?

Sellam Mustapha : Pour l’instant la politique du pays stipule que d’ici la fin de 2020, nous répondrons à 42% de la demande en énergie totale, par les énergies renouvelables, ce qui est considérable.

En 2030 nous arriverons à 52%. 10% de plus peut paraître peu ambitieux pour 10 ans, mais ça s’explique par le besoin en énergie qui augmente de 6 à 7% annuellement, parce que l’industrie se développe, les particuliers installent des climatiseurs, les personnes s’équipent de plus en plus, même dans les villages. Donc les besoins en énergie augmentent.

De 2020 à 2030 la demande augmentera de 60 à 70%, donc les 52% d’énergie renouvelable correspondent au besoin futur pas à l’actuel. Donc même pour pouvoir garder les 42% il faudra installer d’autres centrales.

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