Depuis 2011, Tripoli, la capitale libyenne, est le centre d’une lutte impitoyable entre les milices en quête d’argent et de pouvoir. Cette semaine a été marquée par des combats qui ont endeuillé la ville, trois jours durant, faisant au moins 27 personnes, majoritairement des civils.
Ce lundi 27 août, les combats ont commencé, dans le sud de Tripoli, et ont duré jusqu’à mercredi soir, malgré une trêve annoncée, mardi 28 août.
27 personnes ont été tuées et 91 autres blessées, selon les données avancées par le ministère libyen de la Santé. Jeudi, une trêve a été observée après un accord de cessez-le-feu décidé par des dignitaires des villes de l’ouest du pays. Toutefois, le doute persistait sur le fait si les deux camps opposés allaient s’y tenir.
Les forces des régions ouest et du centre de la Libye ont été chargées, par Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale, de veiller sur le respect du cessez-le-feu et de garantir le retrait des deux camps rivaux des lignes de front, pour permettre aux habitants de retrouver un semblant de vie normale dans les zones touchées par les affrontements.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les milices se partagent le pouvoir au sein de Tripoli. Jusqu’en 2014, les milices de Zenten et Misrata se partageaient la capitale, ensuite une coalition de milices essentiellement de Misrata a pris le pouvoir dans la ville.
Les ambassades des Etats-Unis, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni ont exprimé conjointement leur préoccupation en soulignant que « les combats ayant eu lieu récemment à Tripoli et dans ses alentours, déstabilisent la situation et mettent en péril la vie de populations civiles innocentes ». Ils ont par ailleurs mis en garde « contre toute nouvelle aggravation de la situation » et appelé « toutes les parties à travailler ensemble pour rétablir le calme et entamer un dialogue pacifique ».
Pour les quatre pays, « les personnes qui nuisent à la paix, à la sécurité et à la stabilité de la Libye devront rendre des comptes ».