Depuis les déclaration du président français, Emmanuel Macron, relatives à une « mort cérébrale » de l’alliance atlantique (OTAN), les relations entre Paris et Berlin paraissent traverser une zone de turbulences.
La chancelière allemande, Angela Merkel, n’a en effet pas caché son irritation face à ces propos, affirmant que « l’OTAN, demeure un pilier de la sécurité européenne ». Elle aurait même pris ses distance par rapport à la position de Macron en évoquant un « jugement intempestif » et des « termes radicaux » qu’elle ne partage pas.
Mais de là à parler de tensions entre les deux capitales, il y a un pas que la presse européenne a vite fait de franchir, en dépit des démentis apportés par Berlin.
Le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert a réfuté lundi l’existence d’un échange houleux début novembre entre la chancelière allemande et le président français Emmanuel Macron sur l’OTAN, tout en reconnaissant des « différences d’approches » entre les deux pays.
« Dans la mémoire de la chancelière sur ce qu’il s’est passé ce soir-là, il n’y eut ni plainte, ni colère, ni querelle », a déclaré Steffen Seibert lors d’une conférence de presse à Berlin.
Ce démenti intervient alors que le quotidien américain The New York Times avait évoqué « un échange houleux » qui aurait opposé les deux dirigeants le 10 novembre lors d’un dîner à Berlin, en marge des célébrations des 30 ans de la chute du Mur de Berlin.
Merkel a fait savoir à cette occasion de manière ferme au chef de l’Etat français sa mauvaise humeur, après ses propos sur l’alliance, croit savoir le New York Times.
« Je comprends votre désir d’une politique de rupture, mais j’en ai assez de ramasser les morceaux. Encore et encore, je dois recoller les bouts de tasse que vous avez cassés pour qu’on puisse ensuite s’asseoir et prendre une tasse de thé ensemble », aurait martelé la chancelière.
« je ne peux pas faire comme si de rien n’était »n, aurait rétorqué Macron, a encore précisé la publication.
Steffen Seibert a, de fait, été contraint de reconnaître des « approches politiques souvent différentes de l’Allemagne et de la France pour faire face aux problèmes et aux défis, et du fait que nous sommes toujours à la recherche de solutions ».
