Agendas étrangers: La réponse du président de l'AMDH à Saleh Tamek

Agendas étrangers: La réponse du président de l'AMDH à Saleh Tamek
lundi 25 novembre 2019 - 08:09

Le bras de fer se poursuit entre le patron de la DGAPR et l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH). Lors des discussions sur le budget de la délégation à la chambre des conseillers, Mohamed Saleh Tamek, délégué général générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, en a profité pour régler certains comptes avec l’AMDH qu’il accuse, à mots couverts, de servir des agendas étrangers. Tamek a aussi glissé un chiffre sur les détenus souffrant de troubles psychologiques, précisant qu’ils sont nombre de 4.593.

Un chiffre énorme qui soulève plusieurs questions notamment quant à la présence de ces détenus en prison plutôt que dans une institution spécialisée. Cette même question que n’a pas manqué de se poser Aziz Rhali, président de l’AMDH.

« Que font-ils toujours en prison ? », s’est il interrogé au micro de Hespress FR. Pour lui, « il n’est pas question de donner des chiffres pareils et se limiter à cela. La vraie question, est, qu’a-t-il fait (Tamek) pour remédier à cela ? Qu’a-t-il fait pour ces 4600 détenus qui ont des maladies psychiatriques ? Ils ne doivent pas être en prison mais dans des hôpitaux, parce qu’ils menacent la sécurité des autres détenus. Il faut que Tamek nous dévoile également le nombre de médecins psychiatriques travaillent au sein des prisons ».

« Au lieu d’embaucher des tonnes de gardiens, il faut qu’il embauche des cadres médicaux. De plus, il avait promis qu’il y aurait des hôpitaux bien équipés au sein des prisons, mais rien n’a été fait », met en avant Aziz Ghali.

Pour notre interlocuteur, « à chaque fois que le budget de la DGAPR est discuté au sein du Parlement, il (Tamek) commence à nous sortir des chiffres pareils sans pour autant donner des solutions. Avoir 4600 détenus ayant des maladies psychologiques et psychiatriques, nécessite d’avoir, en parallèle, quelque 200 médecins qui les suivent ».

« Pourquoi n’a-t-il pas parlé auparavant de ces 4.600 prisonniers ? », insiste le militant.

Selon le président de l’AMDH, le but derrière la levée du voile sur ce chiffre à la chambre des conseillers revient au fait que le patron de la DGAPR « souhaite demander une augmentation du budget alloué à son département ».

Ghali tacle Tamek quant aux « agendas étrangers»

Sur un autre registre, le patron de la DGAPR a accusé la chaîne française France24 de « s’acharner sur le Maroc » dans le dossier du Hirak du Rif et ses détenus, et de « servir des agendas étrangers ».

Même accusation portée récemment par le délégué général à l’encontre de l’AMDH, quand cette dernière s’est élevée contre la « torture subie par les détenus du Hirak du Rif à la prison locale de Ras El Ma, qui ont récemment fait l’objet d’une sanction disciplinaire suite à la fuite d’un l’audio de Nasser Zefzafi« .

En réponse à ces accusations, le président de l’AMDH a déclaré à Hespress Fr que dans un premier temps que Mohamed Saleh Tamek « doit se remettre au travail et gérer son département comme il se doit, au lieu de nous traquer et traquer Fouad Abdelmoumni (secrétaire général de Transparency Maroc), ainsi que chaque article écrit à son encontre ».

Pour rappel, Fouad Abdelmoumni avait taclé récemment Tamek dans une tribune sur sa page Facebook, où il rappelle au patron de la DGAPR que « ce qu’il refuse aujourd’hui comme revendications aux détenus du Hirak du Rif, il l’avait obtenu lors de son arrestation lors des années de plomb quand ils étaient tous deux détenus, à savoir la visite en prison de personnes n’ayant aucun lien familial ». De plus, le président de l’AMDH poursuit dans sa déclaration à Hespress Fr que Mohamed Saleh Tamek « réagit et répond de manière agressive, au lieu de gérer le dossier calmement« .

Quant aux agendas étrangers, Aziz Ghali nous fait savoir que l’AMDH a été claire sur ce point. « On demande à Mohamed Saleh Tamek, s’il détient des preuves à ce sujet, et qu’il détient des preuves concernant des personnes qui servent des agendas extérieurs, qu’il se dirige vers la justice. C’est un fonctionnaire de l’Etat, et s’il a des données et des preuves sur des personnes qui servent des agendas étrangers, il doit déposer plainte. Je le défie d’ailleurs. Mais il ne fait rien, parce qu’il n’a rien sous la main», affirme-t-il.

Pour ce qui est de la chaîne « France24 », notre interlocuteur estime que « cela s’inscrit dans le cadre de la liberté d’expression. Est si nous (AMDH), nous nous exprimons sur le plateau de France 24, c’est parce que les chaines nationales ne nous donnent pas la parole. Si elles nous invitaient et qu’on déclinait, elles peuvent dire à ce moment là que c’est du favoritisme ».

En guise de conclusion, le patron de l’AMDH assure que pour l’association l’équation est simple: « Ce que nous écrivons dans nos communiqués, nous le déclarons également de vive voix à la presse. Nous n’avons pas un double langage ».

Monde
ONU: Démission de l’Envoyé spécial pour la Libye
mardi 16 avril 2024 - 19:12

ONU: Démission de l’Envoyé spécial pour la Libye

Monde
Israël promet une "riposte" à l'Iran, nouvelles menaces iraniennes
mardi 16 avril 2024 - 17:10

Israël promet une "riposte" à l'Iran, nouvelles menaces iraniennes

Monde
Défense: La France approuve enfin une cession de 30 avions Mirage 2000-9E émiratis
mardi 16 avril 2024 - 00:00

Défense: La France approuve enfin une cession de 30 avions Mirage 2000-9E émiratis

Monde
Attaque au couteau à Sydney : plusieurs personnes poignardées dans une église
lundi 15 avril 2024 - 14:12

Attaque au couteau à Sydney : plusieurs personnes poignardées dans une église

Monde
L'Iran appelle les Occidentaux à "apprécier sa retenue" face à Israël plutôt que de "l'accuser"
lundi 15 avril 2024 - 09:59

L'Iran appelle les Occidentaux à "apprécier sa retenue" face à Israël plutôt que de "l'accuser"