En Algérie, les manifestations de contestation du vendredi, se sont encore une fois soldées par des arrestations. A Sétif, à l’occasion de cette 40ème semaine de fronde populaire, neuf jeunes manifestants se sont vus arrêtés par les forces de l’ordre pour avoir brandi le drapeau Amazigh, a annoncé un avocat.
Les cinq manifestants seront présentés dès dimanche devant le procureur de la République du tribunal de Sétif, a ajouté la même source. Alors que les arrestations pour port du drapeau Amazigh sont légion dans la capitale, c’est la toute première fois que cela arrive dans la ville de Sétif.
Hier, à Alger, deux nouvelles arrestations ont été faites chez les militants de l’association (Rassemblement Action Jeunesse) RAJ en marge du 40ème vendredi du Hirak. Dans un post sur Facebook, RAJ précise que les deux manifestants ont été arrêtés par des civils à la fin de la marche et devant le siège de l’association.
A Oran aussi, des arrestations ont eu lieu, et cela à visé également une journaliste. Le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), bureau d’Oran, Kadour Chouicha et la journaliste, Djamila Loukil, se sont vus arrêtés et interrogés pendant des heures avant d’être relâchés la nuit.
Une douzaine d’autres manifestants restaient quant à eux au commissariat pour être auditionnés avant d’être finalement relâchés vers 22 heures locales, a indiqué le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).
A moins de trois semaines de la date prévue pour le scrutin présidentiel, les manifestations connaissent un pic de fréquentation. Les contestataires se sont remobilisés et haussent le ton pour faire part de leur détermination à boycotter les élections et ce, malgré les mises en gardes du général Ahmed Gaid Salah.
A Laghouat en début de soirée, une dizaine de manifestants ont encerclé l’hôtel où le candidat à la présidentielle Abdelkader Bengrina tenait une conférence de presse.