Un an après le début de la rocambolesque affaire Ghosn, les enfants de l’ancien patron de l’alliance automobile, ont signé une tribune sur le site de la radio franceinfo pour dénoncer le système juridique japonais qu’ils considèrent comme « cruel » et « injuste ».
Plaidant l’innocence de leur père, qui serait selon eux, victime d’une guerre économique, les quatre enfants de Carlos Ghosn, qui ont grandi au Japon, ont également dit découvrir la « face sombre » de ce pays, qui soumet leur père « à des traitements abominables ».
« Si nous nous exprimons sur ce triste anniversaire, c’est pour attirer l’attention sur un système juridique japonais à la fois cruel et injuste », qui « traite plus durement que ses citoyens ceux qui n’ont pas la nationalité japonaise », ont-ils écrit dans leur tribune.
« Les autorités japonaises l’ont détenu en le gardant à l’isolement total pendant 129 jours », tandis que « les procureurs japonais l’ont interrogé, jour et nuit, sans arrêt, pendant des heures », ont ajouté Anthony, Maya, Nadine et Caroline Ghosn.
Réclamant un procès équitable, les enfants de l’ancien patron de l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi, ont par ailleurs ajouté leur stupéfaction quant au « bafouement » des droits de l’Homme dans « un pays aussi développé que le Japon ».
« Si ce procès voit bien le jour, nous prions pour qu’il soit équitable afin que notre père ait une chance de prouver son innocence et de retrouver sa liberté », ajoutent les enfants de Carlos Ghosn, en demandant aux autorités japonaises « de mettre un terme à l’interdiction qui l’empêche de rentrer en contact avec son épouse » Carole Ghosn.
L’ancien magnat de l’automobile reste toujours dans l’attente de son procès. Assigné à résidence à Tokyo après sa libération sous caution, Carlos Ghosn encourt jusqu’à 15 ans de prison pour ses quatre inculpations, qui lui pèsent sur la tête.