L’administration de Donald Trump a donné son feu vert à Israël pour coloniser les territoires palestiniens en jugeant que « les colonies israéliennes en Cisjordanie n’étaient pas en soi contraires au droit international ».
Et même si le secrétaire d’État américain Mike Pompeo lors de sa déclaration a voulu atténuer ses propos en insinuant que « ce n’est ni une ingérence dans les affaires politiques israéliennes ni un feu vert à la colonisation », cette position américaine n’en reste pas moins un passe-droit à la politique sioniste pour outrepasser le droit international et peupler la Palestine de ses colons .
On s’en doute, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a aussitôt fait part de sa satisfaction voire son enthousiasme en se réjouissant de cette décision de l’administration de Donald Trump, qu’il a qualifiée de « rectificatif d’une erreur historique ». En « assouplissant » leur position sur le statut de l’Etat sioniste, les Etats-Unis offrent en outre une opportunité inespérée à Benjamin Netanyahu de se redorer son blason dans la bataille qu’il livre pour le pouvoir à la tête du gouvernement israélien.
Mahmoud Abbas par la voix du porte-parole de la présidence palestinienne a estimé que cette initiative américaine était complètement « en contradiction totale avec le droit international » tandis que, le négociateur palestinien Saeb Erekat et le chef de la diplomatie jordanienne, Aymen al-Safdi n’y voyaient dans ce changement de ligne de Washington, respectivement qu’un acte « irresponsable » et qu’il appelait à de « dangereuses conséquences ».
L’Union européenne dans un communiqué a aussitôt fait part de sa désapprobation, en ne se départant pas de sa position initiale et de toujours, à savoir que « toute activité de colonisation est illégale au regard du droit international et compromet la viabilité de la solution à deux États et les perspectives d’une paix durable ».
Cette déclaration pour absurde soit-elle, s’est invitée dans la course à l’investiture démocrate à la Maison Blanche et la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, candidate, a dénoncé ce gag, « qu’elle annulerait si elle était élue ». Elle a gazouillé sur son compte Tweeter : « Ces colonies ne violent pas seulement le droit international, elles rendent la paix plus difficile à réaliser ».
Another blatantly ideological attempt by the Trump administration to distract from its failures in the region. Not only do these settlements violate international law—they make peace harder to achieve. As president, I will reverse this policy and pursue a two state solution. https://t.co/AgkpYDY8PU
— Elizabeth Warren (@ewarren) November 18, 2019