Après les violentes manifestations contre la hausse du prix du carburant en Iran, Téhéran a condamné l' »ingérence » des Etats-Unis dans cette crise interne.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères iranien a estimé que les propos du secrétaire d’Etat américain sont « l’expression (de son) soutien » à « un groupe d’émeutiers », en référence à la déclaration de Mike Pompeo.
Le ministère des Affaires étrangères iranien a par ailleurs condamné « ces remarques […] interventionnistes », jugeant que « le noble peuple iranien sait bien que les remarques hypocrites de ce genre ne traduisent aucune marque honnête de sympathie ».
Les Etats-Unis ne s’étaient pas fait attendre pour commenter les récentes manifestations en Iran contre la hausse soudaine du prix du pétrole dont le litre devrait tripler.
En effet, dans un communiqué, Stephanie Grisham, porte-parole de l’exécutif américain avait déclaré condamner « l’usage de la force et les restrictions de communications contre les manifestants », dénonçant, les dérives d’un pouvoir qui a « abandonné son peuple ».
« Comme je l’avais dit au peuple iranien il y a presque un an et demi : les Etats-Unis sont avec vous », a de son côté, écrit le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, sur Twitter.
Ces échanges musclés entre Washington et Téhéran, interviennent au lendemain de manifestations ayant tué vendredi soir au moins deux personnes dont un policier.
Les habitants de plusieurs villes d’Iran se sont rebellés suite à l’annonce du gouvernement d’augmenter le prix d’essence (subventionné par l’Etat), de 50% allant de 10.000 à 15.000 rials (11 centimes d’euros) pour les 60 premiers litres achetés chaque mois et le triple allant jusqu’à 30.000 rials pour une quantité supérieure à 60 litres.