Le cessez-le-feu entré en vigueur, le 14 novembre, a vite fait d’éclater en mille morceaux. Israël a de nouveau frappé, vendredi, des cibles du Jihad islamique dans la bande de Gaza, réduisant à néant l’accord « arraché » la veille par l’Égypte et l’émissaire de l’ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov.
L’armée israélienne a frappé « des cibles terroristes du Jihad islamique dans la bande de Gaza », a-t-elle annoncé dans un message WhatsApp « en réponse aux cinq projectiles tirés depuis la bande de Gaza vers Israël ».
L’État hébreu impute cette « violation du cessez-le-feu » aux roquettes lancées contre Israël, se disant « prête à continuer à cibler le Jihad islamique si elle le juge nécessaire ». Le raid a fait au moins deux blessés, qui ont été hospitalisés dans le sud de l’enclave, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Ce nouvel épisode dans la montée de violence à Gaza intervient après une trêve de 24 heures et il fait craindre pour la suite. On notera au passage la décision de l’armée israélienne d’épargner le Hamas, pour ne frapper que le Jihad islamique, ce qui pourrait indiquer une alliance tacite ou tout au moins, des accords entre l’État hébreu et le groupe islamiste, qui a la main mise sur l’enclave palestinienne.
Par ailleurs, en ce 15 novembre, des centaines de colons israéliens (extrémistes, étudiants, fonctionnaires et policiers) ont fait incursion, jeudi, dans la mosquée Al-Aqsa, sous haute protection de la police de l’occupation, a annoncé l’agence palestinienne de presse WAFA. « Ils se sont livrés à des actes de provocation avant de quitter les lieux », selon la même source. Des agressions dangereuses et sans précédent qui sont devenus quasi-quotidiennes selon le gouvernement palestinien. « Ces agissements du gouvernement de l’occupation et des colons extrémistes dans la mosquée Al-Aqsa sont contre la ville d’Al-Qods et des lieux saints musulmans ».