Les chefs d’Etat de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) devraient se réunir en marge de la session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine (UA) en février 2020 à Addis-Abeba. C’est ce qu’a affirmé le Secrétaire général de l’UMA, le Tunisien Taïeb Baccouche. Ce serait une première depuis plus d’un quart de siècle. Précisions.
Le Secrétaire général de l’UMA était à Rabat pour prendre part aux travaux d’une conférence internationale sur « les effets de la Zone franche continentale sur les économies du Maghreb ». Dans une déclaration à l’agence Anadolu, il a affirmé que la capitale éthiopienne sera, en février prochain, l’hôte d’une réunion de très haut niveau où les cinq chefs d’Etat maghrébins devraient être présents.
Pour trouver la dernière réunion des dirigeants des pays du grand Maghreb sous l’égide de l’UMA, il faut remonter à 1994, soit 25 ans en arrière. C’était le VIe sommet de l’Union, créée en 1988 à l’initiative du roi Hassan II. L’organisation inter-étatique censée unir les cinq pays du Maghreb sur différents sujets relatifs à la coopération régionale a longtemps été boudée par les dirigeants des cinq pays (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Les tensions inter-régionales, puis les bouleversements politiques qui ont caractérisé la dernière décennie sont derrière l’absence de régularité dans le fonctionnement de l’UMA.
Taïeb Baccouche a déclaré à l’agence de presse turque que les participants au séminaire auquel il a participé « ont analysé les différents effets de l’accord de libre-échange continental sur les économies du Maghreb ». Soit un cadre juridique qui dépasse l’espace du grand Maghreb.
Cet événement qui s’est déroulé à Rabat, le premier du genre, avait pour finalité d’évaluer les premiers effets de la signature de l’Accord de création d’une zone de libre-échange continentale africaine. C’était en mars 2018 à la capitale rwandaise Kigali. La zone de libre-échange nouvellement créée (elle inclue les 55 Etats membres de l’UA), est appelée à éliminer progressivement les droits de douane sur les transactions commerciales inter-continentales.