Les magistrats algériens ont repris le travail, mercredi 6 novembre, après un bras de fer avec le ministère de la justice, débuté le 27 octobre.
Selon « le syndicat national des magistrats annonce l’arrêt de la grève à compter de mercredi 6 novembre et invite messieurs les magistrats à se conformer » à cette disposition, indique un communiqué du syndicat national des magistrats (SNM).
Mercredi, les audiences reprenaient dans les tribunaux d’Algérie avec des affaires reportées à cause du grand nombre de dossiers en cours et l’attente de la prise de fonction de nouveaux magistrats.
Cette reprise du travail dans les tribunaux algériens intervient quelques jours seulement après un gros scandale qui a terni l’image du pouvoir algérien.
En effet, des vidéos montrant des forces anti-émeutes malmenant des magistrats en pleine cour de justice ont circulé sur le web, provoquant l’indignation des Algériens.
Le ministère de la justice a affirmé, à la suite de cet incident, qu’une enquête allait être ouverte à ce sujet, tout en déclarant être ouvert au dialogue avec les grévistes.
Les magistrats étaient entrés dans une colère noire après le vaste mouvement de mutation et de nomination décidé par le ministère de la justice. Ils étaient contre la prise de fonctions de certains nouveaux magistrats et autres fonctionnaires de la justice.
Ce sont 3.000 magistrats qui sont concernés par ce mouvement d’affectation, soit la moitié du corps de la magistrature qui a dénoncé la « mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire ».