Les musulmans en France sont victimes de racisme et de discrimination liée à leur religion, selon un sondage publié, mercredi 6 novembre, qui établit les faits avec des chiffres et les compare avec les non musulmans. Les femmes musulmanes arrivent en tête du sondage.
Selon une étude Ifop réalisée pour la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) et la Fondation Jean Jaurès, les musulmans de France seraient victimes de racisme plus que les non musulmans.
Ce sont 42% de musulmans vivant en France qui affirment avoir déjà fait l’objet au moins « d’une forme de discrimination liée à leur religion, et ce au moins une fois au cours de leur vie ». Sur ce pourcentage, 32% disent que ces faits se sont produits au cours des cinq dernières années.
Il ressort également de l’étude, qu’1 musulman sur 4 (soit 24% des sondés) a subi une agression verbale au cours de sa vie contre 9% chez les non musulmans. Concernant les agressions physiques, 7% des musulmans ont été agressés physiquement contre 3% chez les non musulmans.
Et ce sont les femmes qui arrivent en tête des personnes victimes de racisme et de discrimination liée à leur religion, puisque 37% des femmes portant le voile ont été exposées à des insultes ou des injures à caractère diffamatoire, indique l’étude et 60% des femmes portant souvent le voile ont été discriminées au moins une fois au cours de leur vie.
Les résultats ne concernent pas uniquement les femmes portant le voile, puisque 44% des femmes qui ne portent jamais le voile ont elles aussi été discriminées. Selon l’étude, ce sont les personnes âgées entre 30 à 40 ans qui sont le plus victimes de discrimination dont 46% chez les femmes, contre 38% chez les hommes.
Le sondage qui a été réalisé par interview au téléphone sur un échantillon de 1.007 personnes, représentatif de la population de religion musulmane en France, révèle également que les sondés ont été exposés à une discrimination « lors d’un contrôle » de police (13%), « lors de la recherche d’un emploi » (17%) ou d’un logement (14%), par les enseignants dans un établissement scolaire (14%).
