Après l’annulation de la fusion entre Renault et Fiat Chrysler, c’est au tour de PSA de chercher à bâtir un nouvel empire automobile avec le constructeur italo-américain. Mais l’État français n’est jamais loin.
Les deux groupes automobiles n’ont pas caché leur intention de s’allier. Dans un communiqué, Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a confirmé les informations publiées par la presse mardi. « Suite aux récentes informations concernant une possible opération stratégique entre le groupe PSA et le groupe FCA, Fiat Chrysler Automobiles confirme que sont en cours des discussions visant à créer un groupe parmi les leaders mondiaux de la mobilité », a indiqué FCA.
De son côté, le constructeur français, exploitant de Citroën, DS Automobiles, Peugeot, ainsi que Opel et Vauxhall depuis le rachat de la division européenne de General Motors en mars 2017) a commenté rapidement en confirmant que des « des discussions sont en cours en vue de créer l’un des principaux groupes automobiles mondiaux », qui devrait peser quelques 50 milliards de dollars s’il voit le jour.
Mercredi, suite à l’annonce des deux groupes, qui pourraient certainement fusionner pour devenir le 4e groupe automobile mondial, le ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a réagi. L’État français sera « particulièrement vigilant » sur l’emploi, la gouvernance et l’empreinte industrielle de l’ensemble que pourrait créer un rapprochement entre les constructeurs automobiles PSA et Fiat Chrysler, a fait savoir Bercy.
En outre, l’État français (actionnaire à environ 12 % de PSA via Bpifrance) a ajouté suivre « avec attention et ouverture les discussions engagées » entre les deux groupes, qui consacrent « le redressement de PSA avec le soutien de l’État », dans une déclaration envoyée à l’AFP.