Rien n’y fait, la rue libanaise veut mordicus la chute du régime

Rien n’y fait, la rue libanaise veut mordicus la chute du régime
mardi 22 octobre 2019 - 14:07

« Paroles et paroles… », telle est la réponse de la rue libanaise aux mesures gouvernementales en guise de plan de sauvetage pour calmer la colère populaire que leur a proposé le premier ministre libanais Saad Hariri. Non, les Libanais n’en démordent pas.

Et il est comme une réelle rupture entre la classe dirigeante et la rue. Certes les réformes proposées se distinguent des politiques économiques et financières passées, mais la discorde trouve sa raison d’être dans la crise de confiance entre le peuple et le pouvoir. La suspicion est telle que la rue libanaise ne fait plus confiance à ses dirigeants et revendique, ni plus ni moins, le départ de tous sans exception aucune. Le premier ministre Saad Hariri s’est dit ouvert à la tenue d’élections anticipées si c’est la volonté du peuple.

Pourtant les réformes proposées étaient pour ainsi dire « alléchantes » (pas de nouveaux impôts en 2020, les salaires des ex-ministres et députés réduits de moitié, de nouvelles taxes sur les banques, retour de l’alimentation en courant électrique 24h sur 24 l’année prochaine…). Pas suffisant pour les manifestants pour qui l’essentiel manquait, le départ sine qua non de Hariri & Co. Aussi et pour le cinquième jour de suite lundi, ils étaient des dizaines de milliers à descendre dans les rues du Liban et surtout de Beyrouth pour réclamer « la chute du régime ».

On voit mal dans ce printemps libanais le peuple une fois la barrière de la peur brisée faire marche arrière. Il est toujours dans la rue, il manifeste pacifiquement et bon enfant avec pour seul but de mettre fin à un système qui n’a eu de cesse de l’appauvrir. De plus la crise de confiance est telle qu’elle ne risque pas de s’atténuer de sitôt, et ce, au-delà. À preuve quand dans l’après-midi de lundi dans les rues on annonçait les nouvelles résolutions du premier ministre la foule répondait « Révolution ! ».

En attendant la manifestation continue comme depuis jeudi dernier. Les contestataires sont plus déterminés que jamais et comme lundi les appels à descendre dans la rue pour une nouvelle journée de rassemblements se multipliaient sur les réseaux sociaux, dont WhatsApp par qui tout est arrivé. Là n’est que l’élément déclencheur, car force est de constater que de l’Amérique du Sud au Moyen-Orient en passant par l’Afrique du Nord et l’Europe, les feux de la contestation s’allument pour une moindre raison, par exemple, le Chili mis en ébullition pour une hausse du prix du ticket de métro. Et même quand les régimes font marche ce n’est pas pour autant que la contestation cesse.

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