Le président du Parlement britannique, John Bervow, a refusé lundi 21 octobre, un nouveau vote sur l’accord négocié entre Londres et Bruxelles, alors que la saga de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne est toujours d’actualité, à seulement dix jours de la date butoir du Brexit.
Attendu pour présenter son accord de Brexit négocié in extremis la semaine dernière, le premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est vu refuser cette requête par le président de la Chambre des Communes, John Bercow. Le président du Parlement a expliqué son rejet, car un même texte ne peut être débattu par les députés plusieurs fois lors d’une même session parlementaire.
Samedi, Boris Johnson avait échoué à convaincre les députés à approuver son accord de sortie négocié avec les Européens, en cause, un refus catégorique du chef de l’opposition, le travailliste, Jeremy Corbyn, ainsi que des membres du parti unioniste nord-irlandais (DUP), alliés du parti conservateur au gouvernement.
À dix jours de la date officielle de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le paysage reste plongé dans l’incertitude, et certains évoquent même une possibilité de report. C’est le cas de l’Allemagne qui affirmé qu’il était possible d’envisager un « court report technique » de la date du Brexit. « Je n’exclurais pas qu’il puisse y avoir un court report technique au cas où le Royaume-Uni rencontre des problèmes dans le processus de ratification » de l’accord négocié la semaine dernière, a affirmé le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.
Mais cette, option est formellement refusée par Paris qui fait savoir qu’un « délai supplémentaire » n’était « dans l’intérêt de personne ». « C’est désormais au Parlement britannique de dire ce qu’il en pense, ça n’est plus à l’Union européenne », a ainsi déclaré Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement français. « Il faut donc un vote qui soit sur le fond et non pas des manœuvres dilatoires pour gagner du temps », a-t-elle ajouté affirmant qu’à présent les Britanniques doivent « apporter une réponse claire qui tient en une alternative extrêmement simple : est-ce qu’ils sont pour cet accord, contre cet accord ? ».