La violence ne semble pas vouloir s’estomper en Catalogne malgré les menaces du gouvernement qui a déclaré « aucune impunité face aux actes de vandalisme ».
Après une manifestation monstre vendredi, qui se voulait pacifique et festive, de prime abord et qui et a rassemblé plus d’un demi-million de personnes venues des agglomérations catalanes qui ont convergé vers le centre de Barcelone, la protestation contre la condamnation des dirigeants indépendantistes a dégénéré en scènes de chaos quand des radicaux s’en sont pris aux forces de l’ordre.
Cela a débuté près du commissariat central. Les manifestants radicaux, de pierres et d’objets métalliques, se sont attaqués aux forces de l’ordre. Ceux-ci ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.
La bataille s’est alors étendue dans la nuit barcelonaise au reste du centre-ville où feux de poubelles mobiliers urbains et containers ont été allumés et des barricades érigées dans les rues par des manifestants masqués qui se sont déployés aussi sur la Place de Catalogne en haut des célèbres Ramblas.
Les unités antiémeutes de la police municipale quant à eux, ont riposté en utilisant des canons à eau pour disperser la foule. Elles étaient accompagnées de dizaines de fourgons antiémeutes déployés qui procédaient par à-coups aux interpellations et à s’adonnaient à des exercices de bastonnade chemin faisant.
Le bilan nocturne indique 182 blessés de part et d’autre tandis que le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska recense 128 personnes interpellées depuis le début de la semaine et avance que 207 policiers ont été blessés. La police municipale a indiqué que les manifestants radicaux étaient au nombre d’au moins 7000 et pour la plupart, ils étaient jeunes.
Bref, la tension ne retombe pas d’un cran dans cette région de Catalogne qui pèse pour un cinquième du PIB espagnol. La police régionale a conseillé en anglais aux touristes sur son compte Twitter de « ne pas approcher » des zones du centre de la ville en raison d’« actes violents et de sérieux incidents ».
À moins d’un mois des quatrièmes élections législatives espagnoles en quatre ans, ces troubles mettent à mal le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez.
