Le père du leader du hirak du Rif, Nasser Zefzafi en détention, avait posté sur sa page Facebook, une sorte de moratoire, signé par cinq codétenus de son fils à la prison de Ras El Ma, où ils accusent la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) de les soumettre à une réelle torture morale, à travers notamment, des fouilles « dégradantes ».
Dans le cadre de ce qu’ils ont appelé une « guerre psychologique », les signataires affirment qu’ils font l’objet, « à des heures indues, d’une inspection minutieuse de toutes leur , sans pour autant y trouver des objets illicites, avant de subir une fouille corporelle où il leur est demandé retirer leurs sous-vêtements ».
Réagissant à ces accusations, la DGAPR a démenti « des allégations mensongères », relayées par le père d’un détenu, affirmant que l’opération de fouille dont les prisonniers concernés avaient fait l’objet s’est déroulée, conformément aux dispositions juridiques et organiques régissant les établissements pénitentiaires, d’une manière professionnelle et dans le respect « total » de leur dignité.
Ainsi, aucun acte dégradant n’a été commis par les fonctionnaires chargés de l’opération, indique la DGAPR dans un communiqué, notant que les objets personnels des détenus n’ont pas été dispersés.
La DGAPR a en outre assuré qu’elle utilisera tous les moyens prévus par la loi pour interdire la circulation des produits illicites au sein des établissements pénitentiaires, y compris les opérations de fouille, ajoutant que ces fouilles se feront sans distinction ni préférence entre les détenus.