Les criquets pèlerins n’ont de cesse d’envahir la région de Tata qui pourtant n’a pas enregistré de chutes de pluie depuis quelques années et où la sécheresse a même poussé des éleveurs à nomadiser dans d’autres contrées plus lointaines à la recherche de verdure et de pâturages.
En dépit des mesures prises par les autorités, pour éradiquer le phénomène, les habitants des communes voisines de l’oued Draâ, à la frontière avec l’Algérie, ont constaté que d’importants essaims de criquets ont envahi les rives de l’oued Draâ et ses environs connus pour leur couvert végétal et comme un refuge pour les éleveurs.
Les zones agricoles proches de l’Oued Draâ (région de Tata) font également face à de fortes attaques d’essaims de criquets en provenance de la frontière proche de l’Algérie, qui causent de graves dégâts aux cultures de subsistance des habitants des oasis de la région. Ce fléau acridien, on l’image inquiète les habitants de cette zone oasienne connue pour l’abondance et la qualité de ses dattes, qui ayant constaté un grégarisme d’essaims de criquets ont, aussitôt, informé les services du ministère de l’Agriculture dans la province.
Ces derniers confirment avoir traité d’importantes superficies notamment dans les zones de Lalla Saâdana et de Bourabiîne dans l’oued Draâ. Or, selon des certains habitants de la région, ces superficies ne dépasseraient pas quelques hectares. Cela dit, la surveillance est accrue et les opérations de traitement continuent.
Des sources ont révélé à Hespress que des essaims denses de criquets pèlerins continuent d’envahir la région, malgré les efforts déployés par les autorités pour les combattre. Elles notent en outre, que la situation est devenue très préoccupante. Aussi-ont-elles exprimé leur crainte que les criquets ne se déplacent vers les zones agricoles près de Tata et que l’économie locale n’en soit affectée.
Faut dire, que les éléments du Centre national de lutte antiacridienne traitent quotidiennement les zones touchées en les pulvérisant de pesticides. Ce processus qui se poursuit toujours devrait prendre malheureusement encore du temps et ce, jusqu’à ce que les criquets soient éradiqués. Cela dit les ONG ont appelé les autorités à envoyer plus d’avions et de des moyens logistiques supplémentaires dans la région de Tata afin de lutter plus rapidement contre les criquets.
D’autre part, Mohamed, un agriculteur de la zone touchée, a révélé que les cultures agricoles étaient gravement endommagées, appelant le ministère de l’Agriculture à inventorier les pertes et indemniser les agriculteurs touchés. Des sources de responsables de la Région de Tata ont confirmé à Hespress que les criquets, qui ravagent actuellement fortement la vallée du Draa, proviennent de la frontière algérienne.
Elles reprochent aux autorités algériennes de ne pas prendre d’initiatives pour lutter contre le fléau à l’intérieur de leurs territoires. Elles indiquent que les autorités algériennes ne pulvérisent pas de pesticides pour traiter leurs frontières et qu’elles laissent les essaims se répandre à l’intérieur des terres marocaines.
Pour les habitants de la région, il est un comme un ressentiment qui prend de plus en plus d’ampleur à l’encontre de la “virilité” inhospitalière et va-t-en-guerre mordicus du régime sénile d’Algérie qui tente avec ses criquets un désespéré “tango de fossoyeurs”.
Mais c’est sans compter sur le Royaume et sa force de réaction dans le domaine, qui à travers le Centre national de lutte antiacridienne continue ses opérations de traitement sur la bande frontalière d’Oued Draa afin de protéger les cultures agricoles (pour la plupart vivrières), et d’empêcher les essaims de criquets pèlerins de se déplacer vers les villes agricoles.
Dans ce contexte, un responsable qui requiert l’anonymat a souligné que les Nations Unies se doivent de se pencher sur ce fléau, ou tout au moins d’intervenir et presser l’Algérie, à lutter contre les criquets pèlerins qui essaiment sur ses terres. Il a ajouté que le Maroc est largement en mesure de protéger les siennes. Il a demandé également une intervention immédiate pour lutter contre les criquets en provenance d’Algérie, qui pourraient vite se transformer en une véritable menace pour la région du Maghreb et au-delà, en touchant le Sahel.
